2e chrono des essais, O’Ward se sent prêt pour la F1
Un chrono qui ne veut rien dire mais qui est encourageant
Bien entendu, la feuille des temps n’a pas grande valeur en cette journée d’essais privés à Abu Dhabi… mais Pato O’Ward, qui a roulé pour McLaren lors des essais Pirelli, ne sera pas mécontent d’avoir signé le 2e meilleur temps de ce mardi !
Le pilote IndyCar a parcouru plus de 100 tours dans la MCL60, pour participer aux tests du manufacturier pneumatique unique.
Mais au-delà du chrono pur et de son endurance derrière le volant, l’Américain retiendra une chose : le plaisir pris à piloter ces monstres que sont la F1 !
« Le plan de roulage... c’était un peu de tout. »
« Nous avons fait 100 tours et quelque chose comme ça, 73 le matin. Et c’était des tours continus, il n’y avait pas vraiment de pause. Nous avons parcouru plus d’une distance de course complète, ce qui était une première pour moi. »
« Je lisais vraiment la voiture, la dégradation des pneus, je la poussais, j’expérimentais ce qu’elle fait quand elle bloque les pneus arrière, ce qu’elle fait quand elle bloque les pneus avant... ce qu’elle fait quand je perds l’arrière... je demandais si j’avais besoin de plus d’appui aérodynamique. Toutes ces choses différentes permettent d’améliorer le temps au tour. »
« Aujourd’hui, dans l’après-midi, lorsque nous avons fait les roulages avec peu d’essence… j’ai vu une grande différence entre un roulage avec beaucoup ou peu d’essence - dans la façon dont vous pouvez attaquer avec la voiture. »
« Vous devez avoir tant d’engagement, de compétences pour trouver du temps au tour. Mais c’est incroyable, ce sont des machines. »
O’Ward avait une peur avant ce roulage : souffrir du cou.
Mais il dit s’être assez "détruit" le cou à l’entraînement pour ne pas avoir eu à souffrir finalement à Abu Dhabi !
Le pilote McLaren semble gagner en confiance derrière le volant : se sent-il proche désormais d’atteindre la limite sur un tour... ?
« Je pense que je suis assez proche, mais qu’il y a encore du chemin à faire. »
« Chaque fois que je monte dans la voiture, j’apprends toujours plus et j’extrais toujours plus de temps au tour. Mais aujourd’hui, j’ai atteint un niveau vraiment agréable où j’avais l’impression de maîtriser la voiture, de lui faire faire ce que je voulais qu’elle fasse - et de ne pas avoir l’impression d’être dans une sorte de jeu de devinettes. »
« Lorsque vous prenez place dans ces voitures de course très rapides, avec un tel appui aérodynamique, tellement plus que ce à quoi vous êtes habitué et tellement capables… vous devinez parfois ce qu’elles peuvent vous donner, vu leur qualité. »
« La limite ici est certainement le cou, mais j’ai fait plus de 100 tours aujourd’hui et mon cou était un champion. Je suis tellement fier ! Vous n’avez pas idée du travail que j’ai effectué sur mon cou ces deux dernières années, je l’ai détruit jour après jour après jour pour résister à ce dont ces voitures sont capables. »
« Dans les virages rapides, c’est incroyable de voir la vitesse que l’on peut prendre et celle que l’on peut laisser passer, on appuie sur l’accélérateur à des endroits où l’on se dit qu’il n’y a pas moyen d’y arriver - et la voiture est juste clouée au sol, c’est génial. »
Prêt pour la F1 ?
Alors que Colton Herta est toujours bloqué dans l’antichambre de la F1, Pato O’Ward ne serait-il pas le pilote américain le plus qualifié actuellement pour faire son entrée dans le sport ? Se sentirait-il au moins capable, demain, d’être compétitif en F1 ?
« Oui, absolument. »
« Je pense que je suis arrivé à un point aujourd’hui où je pouvais vraiment voir ma progression, du début de la journée à la fin de la journée. Et même de mon avant-dernier relais en tendres, à mon dernier relais, l’apprentissage que je faisais virage par virage était énorme. »
« Il suffit de télécharger un peu de ce que l’on voit sur les données, puis de se lancer et de faire ce qu’il faut. Je l’ai toujours dit, vous pouvez regarder les données et les trajectoires autant que vous voulez, mais la seule chose qui vous permettra de reproduire cela à chaque fois, c’est quand vous sortirez sur la piste. »
« Vous devez faire l’expérience de ce que vous ressentez afin de franchir l’étape suivante et de continuer à construire. Vous n’y parviendrez pas en vous contentant de regarder les trajectoires. »
« Chaque fois que vous faites plus d’EL1 ou plus d’essais, vous passez simplement plus de temps dans la voiture. »
« Et cela signifie que quelqu’un croit en vous et vous donne l’opportunité d’être prêt si ces portes s’ouvrent. »
« Je suis entièrement concentré sur ce que je dois faire en IndyCar parce que je veux donner la victoire à l’Indy 500 à McLaren, je veux être celui qui la leur donne parce que je suis avec eux depuis quatre ans, et ce sera ma cinquième année en 2024. »
« Et puis ce serait une histoire à la Cendrillon que de relever le défi de la Formule 1 un jour et d’être un concurrent, pas seulement de venir ici et s’amuser. »
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