24h du Mans, H+23 : Alonso et Toyota toujours en tête, grosse alerte pour la n°7
Le travail de fond de Fernando Alonso récompensé
Alors qu’un doublé semblait acquis, les pires démons sont revenus hanter Toyota à 1h38 de la fin : la numéro 7 de Kobayashi, qui pointait en deuxième place, se met soudainement à rouler à 80 km/h avec le limitateur de vitesse, comme s’il y avait une slow zone.
Tout le monde s’inquiète alors pour Toyota et l’on voit les scénarios les plus cauchemardesques se reproduire. La salle de presse suspend son vol… Mais quelques minutes plus tard, c’est le soulagement : Kobayahi repart à vitesse normale.
En réalité, Pascal Vasselon explique que le pilote japonais a tout simplement oublié de rentrer aux stands… L’ancien pilote Sauber a donc dû économiser du carburant. Il est rentré aux stands à allure réduite pour ravitailler un tour plus tard que prévu.
« Kobayashi nous a fait une farce » s’agace le directeur technique de Toyota. « Il a oublié de s’arrêter au stand. C’était un cas que nous avions heureusement prévu. Donc il a fait une partie du tour à allure réduite et nous pourrons ensuite faire son ravitaillement normalement. »
La numéro 7 de Kobayashi repart à un tour de la 8 de Nakajima. Un moindre mal après cette grosse frayeur.
La numéro 8 a donc accru une avance qu’elle avait construite dans la nuit et à l’aube. Fernando Alonso, son relais fini, revenait d’ailleurs sur son travail accompli cette nuit, sans doute décisif pour la victoire.
« J’ai fait ma part de travail. Mon boulot est terminé. J’ai essayé de donner le maximum dans cette voiture. On est remontés dans la nuit. Je me suis senti très bien, même s’il faisait très chaud dans la voiture. Je me suis demandé si j’arrivais bien à gérer mes pneus. J’ai eu des problèmes dans le trafic, mais j’ai réussi à tout gérer. J’ai essayé de ne pas prendre trop de risques. Je crois que j’ai fait l’équivalent de deux Grands Prix, et je suis content d’y être arrivé sans soucis. »
C’est désormais Nakajima qui doit conclure la tâche pour la Toyota numéro 8. A une heure de la fin, seul un (vrai) problème de fiabilité peut désormais priver les Japonais d’une victoire.
Pour le podium au général, cela se jouera entre les deux LMP1 Rebellion qui naviguent dans le même tour, avec l’avantage à la numéro 3.
En LMP2, c’est surtout G-Drive qui mène la danse, sans discussion possible depuis le début de l’épreuve. « J’ai la chance d’être une super équipe. On n’a fait aucune erreur. Mais on va rester concentrés jusqu’à passer l’arrivée » confie un des trois pilotes de l’écurie, Jean-Eric Vergne, à une heure vingt de l’arrivée.
L’Alpine Signatech est en position solide pour obtenir la deuxième place en LMP2, tandis que la Graff numéro 39 doit encore contenir la TDS de Matthieu Vaxiviere. A 1h44 de la fin de la course, l’United numéro 32 (celle de Montoya), alors 4e, avait perdu du temps après une crevaison, rétrogradant en cinquième rang.
En GTE Pro, si la Porsche numéro 92 ne paraît plus être menacée, la bataille n’est pas encore jouée entre la Porsche numéro 91 et la Ford numéro 3, avec 17 secondes les séparant.
En GTE Am, la lutte pour le podium a été animée par la sortie de piste de la Ferrari numéro 85, dans le bac à graviers, à 2h30 de la fin de la course. Ben Keating va sans doute s’en vouloir… La Spirit of Race reprend la deuxième place par conséquent. La Porsche Dempsey numéro 77, toujours intouchable, continue quoi qu’il en soit de mener les débats.
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