22 courses, est-ce tenable pour les équipes ?

La question est posée

Par Franck Drui

29 septembre 2013 - 13:33
22 courses, est-ce tenable pour (...)

La FIA a bien ratifié vendredi lors de son Conseil Mondial un calendrier de la Formule 1 comportant 22 courses pour la saison 2014. Du jamais vu dans la catégorie reine, d’autant plus que ces 22 courses seront accompagnées de huit jours d’essais privés en cours de saison. Un tel rythme, est-ce tenable ?

Pour la plupart des patrons d’équipe cela va être difficile. "Quand nous en étions à 16, c’était déjà difficile," rappelle Martin Whitmarsh. "20 c’était la limite absolue," ajoute-t-il, parlant même de surmenage pour son équipe cette saison... qui ne compte "que" 19 courses. Une position partagée par Ross Brawn et bien d’autres.

En 2014 les équipes vont donc devoir mettre des solutions en places et c’est évidemment les plus fortunées qui pourront le faire dans les meilleures conditions. Une 2ème équipe course est à l’étude dans les top teams et quelques équipes du milieu de grille. Les courses supplémentaires rapportant beaucoup d’argent, elles peuvent permettre à toutes les équipes d’embaucher du personnel.

Le problème c’est que certaines personnes sont difficilement remplaçables : le directeur technique, le directeur des opérations piste, les ingénieurs de course des pilotes, sans même parler des pilotes et du management, ces personnes devront se rendre sur les 22 courses, accroissant d’autant plus une fatigue déjà très grande en fin de saison.

Quant aux petites équipes, elles préfèreront certainement utiliser ces rentrées d’argent pour continuer à développer leurs structures, mettant ainsi davantage de pression sur le personnel déjà en place. Pas étonnant comme on le rappelle de temps en temps que la F1 est très souvent un sport de divorcés, certaines personnes passant moins de 50 jours par an dans leurs familles.

Reste à savoir si les 22 courses seront bien au calendrier finalement. Le Mexique doit être modernisé et homologué en un temps record. Mais c’est bien le New Jersey qui est le Grand Prix qui pose le plus de doutes. Autant dans le fait qu’il soit prêt (les financements manquent toujours) que dans son positionnement dans le calendrier : une semaine après Monaco !

Finir un Grand Prix le dimanche soir à Monaco et être prêt à courir dès le vendredi matin face à Manhattan, de l’autre côté de l’Atlantique, est un défi exceptionnel... voire impossible selon certains. Nous attendons avec impatience les réactions des patrons d’équipe à ce sujet.

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