2024, l’année de la reconquista ? Wolff est ‘enthousiaste’ pour Mercedes F1

A toute chose malheur est bon, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort… cet hiver, Toto Wolff aura le temps de méditer ces quelques adages, afin de garder de l’optimise pour l’année 2024.

Car la saison 2023, même si elle s’est conclue par une 2e place au classement des constructeurs pour Mercedes, n’a pas été une bonne année pour l’équipe anglo-allemande. Red Bull a écrasé la concurrence et Mercedes n’a remporté aucune course, contrairement à l’an dernier (Brésil 2022).

« Nous avons appris beaucoup » relativise cependant Toto Wolff aujourd’hui.

« Les courses et les saisons difficiles sont celles où l’on apprend le plus. Et nous disons toujours que les jours où nous perdons sont ceux que nos concurrents regretteront, car c’est là que nous apprenons le plus. Je pense que nous avons tiré de nombreuses leçons en tant qu’organisation, en tant qu’êtres humains, mais aussi sur le plan technique, qui nous seront utiles à l’avenir. Je ne serais pas en mesure de choisir une leçon en particulier, car il y a tellement de choses que nous avons examinées et qui nous aideront à progresser au cours de l’année à venir. »

Quel point en détail posait problème sur la Mercedes de 2023 ? Si Toto Wolff ne devait citer qu’une seule grande faille, expliquant pourquoi l’équipe allemande a de nouveau déçu ?

« Au cours de l’année, nous avons réalisé que notre voiture ne fonctionnait pas de manière aussi stable que nous l’avions prévu. C’est peut-être parce que nous ne l’avons pas développée dans la fenêtre nécessaire. Il était clair que l’interaction entre le châssis et les pneus ne fonctionnait pas parfaitement. De ce point de vue, il s’agit de l’enseignement le plus important. »

Au moins, Mercedes a-t-elle appris beaucoup plus en 2023 sur ce règlement aérodynamique que l’an dernier ?

« Pas énormément plus. C’est un processus d’apprentissage constant et l’année prochaine, et dans les années à venir, il y aura des situations où nous dirons ’Eh bien, nous n’avions pas repéré cela’. C’était également le cas au cours des dix dernières années, lorsque nous avons remporté huit championnats. Il faut constamment apprendre et se développer. C’est un état d’esprit que nous avons toujours eu. »

Toto Wolff vise à consoler les siens, mais est-ce suffisant pour les motiver pour l’an prochain ? Qu’est-ce qui peut faire tenir Mercedes malgré toutes ces désillusions ?

« C’est une bonne chose que nous ayons une organisation où nous nous soutenons les uns les autres. Ce n’est pas toujours moi qui ai eu besoin de remonter le moral des troupes. Parfois, j’avais besoin de soutien et nous essayons tous ensemble de nous passer le relais pour être le plus performant possible à tout moment. »

Quel sera donc le cap ou l’objectif pour 2024 ? Toto Wolff a-t-il déjà fixé un objectif aux siens, comme tout simplement reconquérir les deux titres mondiaux contre Red Bull ?

« Il s’agit d’établir des attentes correctes - parce que nous avons une énorme montagne à gravir. Il y a une équipe qui a beaucoup de succès et nous avons un grand écart à combler. »

« En même temps, je pense que nous avons pris des mesures proactives pour combler cet écart. Est-ce que ce sera suffisant ? Je n’en sais rien. Mais nous allons le voir lors des essais, puis lors de la première course à Bahreïn. Je suis très enthousiaste. J’aimerais commencer dès maintenant. C’est le chronomètre qui nous dira si nous avons bien travaillé. »

Russell avait-il besoin de plus de soutien de la part de Mercedes ?

Si la voiture pose problème chez Mercedes, les pilotes sont au top de leur forme : Mercedes n’a-t-elle le meilleur line-up du plateau avec Lewis Hamilton et George Russell ? Les deux meilleurs pilotes du plateau même ?

« Si nous leur donnons la bonne voiture, oui » précise Toto Wolff.

« Mais je pense qu’il y a d’autres (excellents pilotes). Max Verstappen, vous ne pouvez pas douter de lui. Il est déjà l’un des meilleurs pilotes. Si vous donnez à nos pilotes une excellente voiture, alors nous serons là. »

« Elles se produisent d’un circuit à l’autre avec ces voitures qui offrent une base assez peu solide, vous savez, vous pouvez passer d’un très bon week-end à un très mauvais tout d’un coup. Tout le monde a besoin d’un bras autour de l’épaule. J’ai ma femme qui me met un bras autour de l’épaule. »