2005 : Le scandale des pneus ou la pire course de l’histoire de la F1
Retour sur le Grand Prix des États-Unis à Indianapolis
Le Grand Prix des États-Unis 2005 commence très mal. Ralf Schumacher est impliqué dans un grave accident. Le pilote Toyota perd à nouveau le contrôle de sa voiture sur le virage d’Indianapolis, comme en 2004, et la cause de l’incident est l’éclatement d’un pneu Michelin. Il faut savoir qu’avant l’arrivée de Pirelli en Formule 1, il y avait une "guerre des pneus" entre deux grands manufacturiers : Bridgestone et Michelin. Ralph a été remplacé par Ricardo Zonta, qui a été confronté à un problème similaire : la gomme a également éclaté, mais, heureusement, sans blessures graves.
D’ailleurs, de nombreux amateurs de sport automobile ont gagné beaucoup d’argent grâce à de tels scandales. Dans ces moments-là, les outsiders ont une chance de monter sur le podium, et les amateurs de paris sportifs risqués peuvent gagner de l’argent avec des cotes record. Par exemple, le jeu plinko argent réel est construit sur un principe similaire. Dix tours peuvent s’écouler au rythme habituel, de même que dix étapes en Formule 1. Cependant, après cela, le jeu de hasard offre des cotes très élevées et donne au joueur la possibilité de gagner même à partir d’une mise minimale.
Pourquoi les pneus se sont-ils affaissés ?
La Fédération internationale de l’automobile (FIA) a rapidement interrogé les spécialistes de Michelin sur le lot de gommes destiné au Grand Prix des États-Unis. Comme indiqué, la course s’est déroulée sur le circuit d’Indianapolis, y compris la partie ovale, ce qui a exercé d’énormes pressions sur les pneus. Les fabricants français de pneumatiques ont paniqué : même des jeux de gommes solides n’ont pas résisté aux tests de résistance. Il s’est avéré qu’il y avait eu une erreur dans le calcul du revêtement de la piste - pendant l’intersaison, Indianapolis avait été fraisée et la section ovale était parsemée de rainures longitudinales. Contrairement à Michelin, Bridgestone a contacté à l’avance Firestone, qui fournissait les pneus des pilotes IndyCar, ce qui a permis aux pneus japonais de mieux se préparer pour la course.
La FIA, le directeur de la Formule 1 Bernie Ecclestone et les représentants des équipes ont mené des discussions qui ont duré jusqu’à la veille de la course, mais aucune décision commune n’a pu être prise. Finalement, les équipes se sont officieusement mises d’accord pour se ranger dans la voie des stands avant le départ, boycottant ainsi une course qui aurait pu mettre en danger la vie des pilotes. Les responsables de Michelin pensaient être parvenus à un accord avec les équipes utilisant Bridgestone, mais...
Conflit et scandale
Le premier tour du Grand Prix des Etats-Unis 2005 a été un choc : quatorze des vingt pilotes se sont dirigés vers la voie des stands, tandis que tous les pilotes équipés de pneus Bridgestone - Ferrari, Jordan et Minardi - sont restés en piste. Le scandale est double.
D’une part, Ferrari et Bridgestone ignorent les accords conclus, et malgré le fait que les autres équipes refusent de courir, Michael Schumacher et Rubens Barrichello prennent le départ, ce qui peut être considéré comme une violation des principes du fair-play. Ensuite, les spectateurs américains sont furieux : des canettes et des bouteilles volent sur la piste, dont l’une manque de toucher Barrichello ! Les fans ont payé des billets et ont assisté à une course dont le rythme était comparable à celui des voitures Haas et Williams modernes. Schumacher s’éloigne de Barrichello en toute confiance et, au final, la F1 tourne à la farce au lieu d’être un week-end passionnant.
Les excuses n’ont pas aidé, et même l’offre de Michelin d’offrir aux fans des billets gratuits pour la course de 2006 n’a pas changé la situation. Au cours des deux saisons suivantes, les spectateurs ne sont guère venus au Grand Prix des États-Unis et la Formule 1, qui a eu du mal à conquérir le marché américain, a été contrainte de l’abandonner avant la manche d’Austin, au Texas, en 2012.