15, 21 ou 25 courses par an ? Les patrons sont divisés sur le calendrier
Christian Horner avertit avec des mots forts Liberty Media
Liberty Media souhaiterait étendre le calendrier à 23, 24 voire 25 courses à l’avenir, dans le but de générer plus de revenus. Inquiets de la surcharge de travail possible pour leurs équipes, Cyril Abiteboul et Toto Wolff ont déjà annoncé leurs points de vue sur la question, radialement inverses : eux souhaiteraient plutôt un calendrier resserré à 15 ou 16 épreuves.
Christian Horner a rejoint pour partie les thèses de ses homologues en conférence de presse à Suzuka… Selon le directeur de Red Bull, les 21 courses déjà au programme cette année placent les écuries au bord de la « saturation. »
« A un moment donné, vous allez au-delà de ce qui est pertinent. Descendre à 15 ou 16 courses serait peut-être un peu exagéré… peut-être que Cyril a considéré aussi les pénalités sur la grille ou quelque chose comme ça ! Mais je pense que 21, c’est la limite. C’est dur aujourd’hui. Dur pour les gars au garage, pour tous ceux qui voyagent, dur pour tous ceux qui sont impliqués, et je pense que pour les spectateurs et les fans aussi, au-delà de 24 courses, tout le monde est saturé, donc il faut trouver cet équilibre. »
« Ce qui est vraiment encourageant, c’est que certains circuits formidables veulent accueillir des GP et des évènements et je pense que ça devrait produire une concurrence saine et naturelle avec les circuits déjà au calendrier. »
« 21, c’est le nombre idéal, le maximum. »
Franz Tost, le directeur de Toro Rosso, raisonne en priorité plutôt en termes relatifs, mais il a lui aussi fixé ses propres orientations à Liberty Media en termes absolus…
« Ce n’est pas le nombre de courses qui importe… C’est le spectacle que nous offrons, le niveau de divertissement. Si vous avez 15 courses ennuyeuses, les gens ne regarderont plus la F1. Nous devrions avoir autour de 20-22 GP, et je pense que c’est un bon nombre. Le caractère exclusif de la F1 dépend plus de la qualité du spectacle et nous ne devrions pas non plus oublier que nous sommes un sport mondial – il nous faut donc un certain nombre de courses pour continuer à l’être. Et je refuserais absolument de descendre en-dessous de 20 courses. Une année compte 52 semaines, donc nous avons beaucoup de temps. »
« Bien sûr nous ne descendrons jamais plus en-dessous de 21 courses, parce que c’est ainsi » surenchérit Fred Vasseur. « Mais de mon point de vue, c’est beaucoup trop et il faut… »
« A un moment donné, nous perdons le côté exceptionnel de l’évènement. Plus vous avez de courses, plus tout le monde s’y habitue et il faut pourtant garder le caractère exceptionnel des courses. Pour moi 21, c’est un peu trop, mais je suivrai le calendrier. »
Le directeur de Sauber a-t-il une préférence lui aussi en termes absolus ?
« Un nombre magique ? En-dessous de 20, ce serait bien… mais entre 18 et 20, ce serait bien aussi pour moi. »