11e équipe de F1 : Wolff ‘pas convaincu’ par les projets soumis
Même s’il n’a pas encore vu le détail des candidatures
L’appel d’offres de la F1, pour accueillir une 11e, voire une 12e équipe dans le sport, est toujours en cours, et la réponse devrait tomber pour ce mois.
Andretti est le projet le mieux positionné, pour le moment, pour faire son entrée dans le sport… mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’équipe américaine ne sera pas accueillie à bras ouvert par les 10 autres équipes.
Loin de là : après Frédéric Vasseur (voir notre article), c’est au tour de Toto Wolff de vouloir temporiser. La F1 n’aurait pas forcément besoin d’accueillir, maintenant, une 11e équipe… au risque bien sûr, de diluer la part du grand gâteau des recettes.
S’exprimant sur les projets Andretti Global mais aussi Hi-Tech GP, qui ont déposé leurs candidatures, Toto Wolff a affirmé que « pas grand-chose n’avait changé. »
Mais encore ?
« Je veux dire que nous n’avons aucune visibilité sur l’origine des candidatures et sur les propositions qui ont été faites. »
Toto Wolff est très clair sur la question : pour faire son entrée en F1, il vaut mieux acheter une équipe existante, comme AlphaTauri ou Williams.
« Les parties prenantes, et peut-être la FIA et la FOM, décideront de cette nouvelle entrée et évalueront ce que cela apporte pour la F1 en termes de marketing et d’intérêt. Et ils verront s’ils veulent envisager de l’introduire. »
« Notre position était très claire : il faut acheter une équipe pour entrer en F1. Les conséquences sont nombreuses si une autre équipe arrive. »
« Quand vous regardez les séances de qualification, c’est déjà du karting, on est les uns sur les autres, très proches. »
Le patron de Mercedes met en avant d’autres arguments, notamment sécuritaires et logistiques.
« Il y a un problème de sécurité, nous n’avons pas la logistique nécessaire pour placer la 11e équipe. À Silverstone, nous pouvons accueillir les gens d’Hollywood, mais sur d’autres circuits, ce n’est pas possible. »
« Ensuite, nous avons aujourd’hui des sociétés comme Audi et maintenant des sociétés de capital-risque qui investissent en F1, pour des montants considérablement plus élevés, tout cela est un tableau que la FIA et la FOM doivent évaluer. »
« Et il faut que cette 11e équipe contribue de la même manière que les autres équipes ont pu le faire par le passé - des équipes qui ont d’ailleurs souffert pendant de nombreuses années. Alors si c’est le cas, oui, on regardera ça. »
Des championnats, notamment la NHL aux États-Unis, ont pourtant réussi à accueillir de nouvelles équipes en leur sein. Et pourquoi pas la F1 ?
« La NHL a ajouté des équipes parce qu’elle a décidé de le faire avec toutes les parties prenantes. »
« Nous l’avons fait dans le passé lorsque la F1 était sur le point de perdre des équipes qui faisaient faillite. C’est très différent de la situation d’aujourd’hui de la F1. »
« Il n’existe aucune ligue sportive mature dans le monde, qu’il s’agisse d’un championnat national de football, de la Ligue des champions, de la NBA ou de la NFL, où il est possible de simplement créer une équipe et de rejoindre un championnat, en prenant, merci beaucoup, une partie des revenus globaux. »
« Il faut se qualifier, gravir les échelons, faire preuve d’engagement envers le championnat, comme nous l’avons fait pendant de nombreuses années. Si un projet est créatif, pourquoi pas, mais ce que nous avons vu jusqu’à présent n’a pas convaincu les équipes. Toutefois nous n’avons pas vu les demandes et les soumissions qui ont été faites à la FIA et à Stefano, et ils jugeront si c’est positif pour la Formule 1 ou non. »
« Lorsque quelqu’un arrive, on devrait se demander, comme en NFL, ce que la nouvelle équipe apporte à la fête. »
Pour Toto Wolff, il n’est pas non plus nécessaire que la F1 ait en son sein une équipe américaine, puisqu’il en existe déjà une avec Haas F1...
« La nationalité de l’équipe ne joue aucun rôle - nous avons une équipe américaine depuis longtemps. »
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