Wolff : Bakou, le genre de circuit qu’il nous faut

Si ses pilotes ont eu la vie relativement facile ces deux dernières saisons, Toto Wolff se dit ravi que des circuits comme Bakou viennent pimenter le quotidien de la Formule 1. En effet, le directeur de Mercedes estime que la discipline a besoin de tracés difficiles où les erreurs coûtent cher.

« Il y a deux semaines, j’étais sur l’île de Man pour assister au TT, et c’était très spectaculaire. Je crois que Bakou aussi peut être qualifié de la sorte. C’est ce dont nous avons besoin en Formule 1, même si on peut se mettre à la place des pilotes qui souhaitent des circuits aussi sûrs que possible. Mais personne ne veut que nous courions sur des parkings de supermarché, avec des zones de dégagement de 5 kilomètres qui permettent de revenir en piste si un pilote commet une erreur. Ça fait toute la différence et, bien que je n’aie pas conduit de voiture ici et que mon point de vue soit probablement subjectif puisque je ne peux pas me mettre dans les chaussures des pilotes, je pense que c est exactement ce qu’il nous faut. »

« En fait, on ne sait pas ce qui arrivera, et c’est assez intéressant. On a vu de gros carambolages en GP2, et il y a cette longue ligne droite où on s’attend à voir beaucoup de dépassements. Mais j’imagine que la course sera dominée par les voitures de sécurité, virtuelles ou non. Je ne sais donc pas à quoi m’attendre. »

Si les moteurs Mercedes ont l’air à la fête en Azerbaïdjan, Wolff estime que le bloc allemand n’est pas seul responsable des performances de son équipe.

« Les écarts ne viennent pas de la vitesse de pointe, nous ne sommes en fait même pas parmi les voitures les plus rapides dans la ligne droite. Ils proviennent plutôt des sections sinueuses de la vieille ville, et je pense que notre avantage vient d’une combinaison de plusieurs facteurs : une voiture très efficace aérodynamiquement parlant, de l’adhérence mécanique et de la puissance. Et évidemment, la façon de simuler et nos sessions de vendredi nous ont donné un grand avantage, parce que la voiture était pile dans la fenêtre de fonctionnement des pneus et les écarts sont plus importants que prévu. »

« Le moteur Mercedes semble bien convenir à Bakou. Je pense qu’il y a plus à en tirer que de la simple puissance, car sa souplesse, son couple et peut-être d’autres facteurs le rendent plus compétitifs que les autres. »