Webber remet aussi en question l’aileron ajustable

Mark Webber a ajouté sa voix à ceux qui pensent que les pilotes ont désormais trop de choses à faire derrière le volant. Il ne comprend pas pourquoi l’utilisation de l’aileron arrière ajustable, prévue pour être une aide aux dépassements, est autorisée aussi lors des essais libres et des qualifications.

"Je ne comprends pas pourquoi nous devons l’utiliser jusqu’aux qualifications. En qualifications c’est justement une distraction et une charge supplémentaire dont on n’a pas vraiment besoin. Cela n’aide pas le spectacle. Cette séance est destinée à sortir les meilleurs temps et tout le monde est dans les mêmes conditions alors pourquoi nous surcharger avec ça ? " déclare Mark Webber à Melbourne.

Actuellement l’aileron arrière ajustable est utilisable par tous les pilotes de manière libre lors des essais libres ou qualificatifs. Ils l’actionnent donc à chaque bout de ligne droite pour améliorer leurs temps. Seul son usage en course est règlementé par la FIA. Le pilote Red Bull pense que ce système peut poser encore plus de risques que le F-duct de l’an passé, quand les pilotes devaient décoller la main du volant pour l’activer.

"Je pense en effet que c’est pire. On aime les défis mais quand tout le monde dispose du même artifice, pourquoi se compliquer la vie. Essayons de voir ce que ça va donner à Singapour dans les virages pour appuyer sur le bouton. Sur des circuits comme Spa, et là je parle encore des qualifications, pourquoi ne pas avoir ce système uniquement activable sur la même ligne droite qu’en course ? Les équipes nous poussent à la limite et ce n’est pas bon de leur ouvrir la porte avec ça. Ce système est conçu pour la course, je ne vois pas pourquoi on va tous devoir essayer de passer l’Eau Rouge avec l’aileron arrière ouvert, car il faut rester lucide, c’est ce qui va se passer. Déjà avec le F-duct c’était à la limite et Charlie Whiting (le directeur de course de la FIA) n’avait pas vraiment apprécié," ajoute Webber.