Rouler la nuit, comme à Singapour, est en réalité plus simple pour Grosjean

A cause de la luminosité qui ne varie pas

Par Alexandre C.

10 septembre 2017 - 09:56
Rouler la nuit, comme à Singapour, (...)

Romain Grosjean a connu des fortunes très contrastées à Spa et à Monza, pourtant deux circuits très rapides. Comment le Français explique-t-il ce changement spectaculaire en termes de performances en seulement une semaine d’intervalle, alors qu’il s’apprête à se rendre sur un circuit de Singapour beaucoup plus sinueux ?

« Monza, c’était surtout une affaire de traînée et d’efficience avec peu d’appuis. A Spa, il y avait un peu plus de virages où l’on pouvait un peu plus exploiter le potentiel de la voiture. Donc oui, nous avons un peu plus souffert en Italie. Le rythme semblait bon le vendredi, mais pendant le Grand Prix, c’était un peu plus compliqué et difficile. »

La VF-17 est-elle davantage une voiture qui aime les circuits lents et tortueux ? Il faut l’espérer pour Romain Grosjean, s’il veut bien figurer à Singapour…

« Je pense que ce circuit conviendra à la voiture. Chaque fois que nous roulons avec le maximum d’appui, la voiture semble mieux fonctionner. Nous avons bien plus d’efficience au niveau de la traînée et de l’appui dans ce cas, donc c’est bien. La clef pour nous à Singapour, sera de faire fonctionner les pneus dans leur bonne fenêtre. Si c’est le cas, nous serons en bonne position, mais ce n’est pas simple d’y arriver. »

La course singapourienne se déroulera de nuit. A part l’aspect esthétique, superbe dans le rendu télévisuel, est-ce que cela change quelque chose au niveau du pilotage ?

« C’est en fait plus facile la nuit parce que les lumières ne varient jamais. La luminosité est toujours la même, c’est absolument approprié de rouler dans ces conditions. Puisque la marge d’erreur est souvent faible en F1, vous devez retenir votre respiration, et espérer faire au mieux quand vous poussez en qualifications, car vous passez tout près des murs. »

« Pour être honnête, chaque virage est délicat. Ce n’est pas évident d’en choisir juste un de plus difficile. Je citerais en particulier les virages 3 et 4, et la longue ligne droite qui est très bosselée. Vous voulez vraiment trouver la bonne trajectoire. Quand vous tentez un dépassement ici, vous devez vraiment être sûr de vous, car c’est très délicat. »

« L’ambiance est assez cool, avec les VIPs, les fêtes organisées après la course… C’est une course spéciale, bien sûr, une course que tout le monde attend. C’est un circuit délicat, et quand vous y courez de nuit, dans le centre-ville, le temps est toujours chaud et humide, donc il y a beaucoup de facteurs qui rendent le Grand Prix excitant. »

La chaleur, les bosses et le caractère sinueux font de ce Grand Prix de Singapour l’un des plus délicats physiquement du calendrier. D’autant plus que la course est la plus longue de la saison, avec Monaco ! Comment Romain Grosjean aborde-t-il ce rendez-vous ?

« Ce peut être très physique. Tout le week-end, nous ne voyons jamais la lumière du soleil, donc cela vous enlève un peu d’énergie. Le temps est humide et chaud, et c’est toujours une longue course. Nous atteignons souvent la limite des deux heures. C’est très, très exigeant. Je me rappelle avoir perdu 4 kilos d’eau en 2013, ce qui est vraiment beaucoup. »

« Pour rester hydraté, je pense qu’il faut surtout être le plus en forme possible. Je m’adapte assez bien à la chaleur. Mentalement, c’est très difficile, autant que sur le plan physique. C’est clairement l’une des courses où vous devez être au sommet de votre forme. Mais les pilotes adorent cette course. Nous adorons tout ce qui est un défi, tout simplement. C’est pourquoi nous courons en F1, c’est pourquoi nous conduisons des voitures à plus de 300 km/h : nous adorons ça. »

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