Ricciardo pense que les autres pilotes ont copié ses manœuvres de dépassement

Un nouveau style de pilotage

Par Alexandre C.

21 novembre 2018 - 09:18
Ricciardo pense que les autres (...)

Daniel Ricciardo va refermer un chapitre de sa carrière ce dimanche, à Abu Dhabi : l’Australien va quitter Red Bull pour rejoindre Renault l’an prochain. De 2014 à 2018, Daniel Ricciardo s’est imposé comme une des valeurs sûres du plateau et est désormais considéré comme un « top driver ».

« Avec le recul, je pense que 2014 était pour moi l’année la plus amusante pour moi et aussi la plus importante pour ma carrière » juge aujourd’hui l’Australien. « Mes victoires étaient très belles, et j’ai livré une immense bataille contre Fernando Alonso en Allemagne – dure, mais juste. Et il avait fait mon éloge après la course, c’était un grand moment pour moi. »

Daniel Ricciardo se félicite encore d’avoir inspiré les autres pilotes dans l’art du dépassement…

« 2014 ne m’a pas seulement changé, cette année a aussi modifié l’approche des dépassements des autres pilotes aussi. Je le crois vraiment. Pas beaucoup de gens avant le faisaient – être très loin, freiner fort et tenter de grandes manœuvres de dépassement. Ils ont peut-être appris de moi, de ma manière de piloter, donc peut-être que j’ai établi un nouveau standard en montrant que c’était possible, et les autres pilotes ont eu ensuite envie d’essayer. »

« J’ai conscience que cela puisse sembler un peu audacieux, mais je le crois vraiment. Pas tous ne peuvent aujourd’hui y arriver, mais au moins la plupart essaient ! C’était quelque chose que j’ai toujours voulu parce que j’ai toujours été considéré comme un gars sympathique, facile… Pour moi, développer une réputation exactement opposée à ce que les gens pensaient peut-être que j’étais, était encore préférable. Cela a pris un moment pour effacer des choses comme ce qui est arrivé à Bahreïn, en 2012, quand j’étais chez Toro Rosso : j’étais sorti de la piste au premier tour, et c’était un contretemps pour ma réputation. Je ne voulais pas ressentir à nouveau ce genre de choses, et ça m’a pris un moment. »

Daniel Ricciardo s’est vite imposé chez Red Bull : en 2014, dès Melbourne, il avait réussi à se glisser entre les Mercedes en qualifications..

« J’étais en inters, sous la pluie, c’était moi dans le paddock qui avais eu le cran de faire ce choix ! Ce fut un week-end important pour ma carrière chez Red Bull… ça a donné le ton pour déterminer quel pilote j’étais, surtout dans cette première année contre Seb. Je savais toujours que j’avais ce potentiel en moi, mais j’ai pu tout mettre ensemble, et cette confiance que j’ai acquise cette année, est toujours d’actualité aujourd’hui. »

L’Australien fut, en 2014, le seul pilote non-Mercedes à gagner une course. La première victoire, en Hongrie, fut sans doute la plus belle.

« 100 courses chez Red Bull, c’est passé vite. Melbourne 2014 ne me semble pas si loin. Ma victoire en Hongrie en 2014 était certainement la plus importante pour moi, puisque ça a souligné ma confiance et ma soif de victoire. Chasser tous ces pilotes, dépasser Lewis Hamilton et Fernando Alonso dans les derniers tours… oui, ce fut tournant, qui a fait que désormais, j’appartiendrai à l’avant de la grille, en ayant une confiance suprême et en n’étant jamais intimidé par quelqu’un. Oui, cette victoire a déterminé le label qui est toujours le mien aujourd’hui, ce qu’est ma réputation en F1. »

Après 100 courses chez Red Bull, Daniel Ricciardo s’apprête donc à dire au revoir à l’écurie autrichienne. Avec plus de regrets que d’émotions ?

« Il y aura de l’émotion avec l’équipe, et c’est naturel. Mais pour moi, je ne m’éloigne pas vraiment, je continue à courir. Il y aura toujours du temps pour la nostalgie et ce sera bon, d’une certaine manière. »

Écarté du simulateur Red Bull en cette fin d’année, Daniel Ricciardo pourra en revanche se joindre à la fête de Noel de l’écurie.

« Je ne conduis pas pour les essais d’après-Grand Prix, donc je retournerai en Europe et dirai au revoir à l’équipe. J’irai à la fête de Noël et à ce genre de choses. Certains pilotes diraient ‘La fête de Noël ? Mais qui s’en soucie, puisque je pars ?’. Mais je sens que c’est la bonne chose à faire pour les gens qui travaillent dans l’usine : leur montrer ma gratitude pour ces cinq années de travail. »

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