Montagny ne croit pas à l’explication de Rosberg

"Assurément, c’est le tournant de la saison !"

Par Franck Drui

5 juillet 2016 - 16:21
Montagny ne croit pas à l'explicati

Dans sa chronique pour le magazine Le Point, Franck Montagny indique être très dubitatif concernant l’explication donnée par Nico Rosberg pour son accrochage avec Lewis Hamilton ce dimanche en Autriche.

Le Français soupçonne l’Allemand de l’avoir fait exprès.

"Le responsable, c’est Rosberg. Quand Hamilton arrive à sa hauteur, il comprend qu’il est en train de perdre le Grand Prix. En visionnant les images, on constate que Rosberg ne tourne pas et fait exprès de tirer tout droit ! Il dit avoir eu un problème de frein, mais c’est un peu léger," dit-il.

"C’est un peu dommage pour la course de Rosberg. Dans l’ensemble, je trouve qu’il était meilleur que Hamilton. Il était en forme, répondait présent et avait réussi à contrer les attaques de son coéquipier. On sent en écoutant ses premières déclarations qu’il est très touché psychologiquement, très triste de l’issue de la course. Assurément, c’est le tournant de la saison !"

Montagny relève toutefois deux performances très positives dans le peloton. A commencer par celle de Max Verstappen.

"C’est un pilote incroyable. En course, il donne l’impression que tout est facile. Il a 18 ans, mais parvient à tenir sa route et à résister à des pilotes très expérimentés. Comme à Barcelone lors de sa victoire, Verstappen a résisté longuement à Räikkonen, c’est impressionnant ! Il fait du bien à la F1 : il est agressif en piste et en dehors, il reste humble. Il ne joue pas au super-héros !"

"Je suis super content pour Pascal Wehrlein," ajoute-t-il. "Moi aussi, j’ai couru dans de petites écurie. Et quand c’est le cas, il s’agit d’une catégorie à part : tu n’as même pas l’impression de faire partie de la F1 parce que tu n’as ni la même voiture ni les mêmes moyens. Sur ce circuit qu’il connaît, il fait une belle séance d’essais, une bonne qualification et une belle course, en s’appliquant jusqu’au bout. Il était super enjoué et ne se rendait pas compte qu’il avait rivalisé avec Bottas ! Wehrlein rappelle l’enthousiasme de Jules Bianchi : très bon pilote, attentionné, travailleur, sautant sur de rares occasions pour briller."

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