Marcus Ericsson, le héros de Mexico

Une course phénoménale pour le Suédois

Par Emmanuel Touzot

1er novembre 2016 - 15:14
Marcus Ericsson, le héros de Mexico

À Mexico, la fin de course a été éclipsée par la lutte infernale entre Verstappen, Vettel et Ricciardo, ainsi que par les pénalités qui en ont résulté. Le pilote qu’il est le plus injuste d’oublier est très certainement Marcus Ericsson, après que le Suédois a tout simplement livré sa plus belle performance en carrière lors du Grand Prix du Mexique.

Son week-end a démarré sur les chapeaux de roue avec un passage en Q2 samedi et une quinzième place au départ, loin devant Felipe Nasr. Aux côtés de Pascal Wehrlein sur la grille de départ, le Suédois le restait jusqu’à la première chicane, là où l’Allemand était percuté par Esteban Gutierrez et terminait sa course dans l’arrière de la Sauber.

Si Wehrlein abandonnait, Ericsson était contraint de repasser aux stands pour y changer d’aileron et Sauber décidait par la même occasion de lui faire mettre un train de pneus médiums neufs pour tenter d’aller au bout de la course.

En pleine gestion de ses pneus, Ericsson tournait lentement mais de manière régulière et économisait ses gommes, notamment en ne cherchant pas à lutter en piste. Profitant des arrêts aux stands devant lui, il héritait à la mi-course de la onzième place. Alors que Daniel Ricciardo, lui aussi arrêté au premier tour, devait repasser par les stands, Ericsson faisait preuve d’une intelligence de course et d’une maîtrise de pilotage qu’on lui connaissait peu jusqu’ici et ralliait l’arrivée à la porte des points.

Auteur de sa plus belle prestation en carrière, Ericsson prouve qu’il mérite de rester en Formule 1 l’an prochain et continue un peu plus de prendre le dessus sur un Felipe Nasr encore transparent ce week-end.

Le Suédois n’a jamais été éclatant mais continue son apprentissage de la Formule 1 en apprenant dans le dur, après avoir débuté de la pire des manières chez Caterham en 2014. Cela semble toutefois payer puisqu’il est aujourd’hui bien plus qu’un simple pilote payant et que malgré une Sauber complètement hors du rythme, il continue à flirter avec les points.

Ce ne serait que justice qu’il y arrive tant il fait les choses de la meilleure des manières. Certainement pas en se mettant en avant, comme sa course discrète de dimanche le montre encore, mais en travaillant de manière très appliquée et très régulière, avec un sens de la course qu’il ne possédait encore pas récemment. Une performance comme celle qu’il a livrée au Mexique méritait aisément un vote pour être élu "Pilote du jour".

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