Mallya explique le futur changement d’identité de Force India

Elle doit désormais avoir un rayonnement mondial

Par Emmanuel Touzot

15 juillet 2017 - 10:35
Mallya explique le futur changement

Force India fête sa dixième saison en Formule 1 et sa réussite est totale puisque, partie dernière au classement sur les ruines des équipes Midland et Spyker, la petite structure anciennement Jordan est revenue au niveau des plus belles années de l’équipe irlandaise et vaut maintenant la quatrième place du classement.

Pour asseoir sa présence et développer sa marque à un niveau plus international, l’équipe de Vijay Mallya devrait changer de nom pour entamer sa deuxième décennie, dès 2018, comme le confirme son patron, expliquant que l’identité indienne n’est plus tout à fait logique.

"Quand j’ai acheté cette équipe il y a dix ans, j’aurais pu l’appeler Mallya Formula One ou Kingfisher Formula One" explique Mallya. "J’étais passionné à l’idée de mettre une équipe indienne sur la grille de départ, mais les choses ont changé. Force India devient très limitée en termes de potentiel".

"Le Grand Prix d’Inde a malheureusement disparu, il n’y a pas de sponsors indiens qui sont venus et ils semblent tous dépenser leur argent dans le cricket. J’ai besoin, pour la continuité financière de l’équipe, d’atteindre des sponsors internationaux".

Le fait que l’équipe soit soutenue uniquement par des entreprises appartenant à Mallya au début de son existence faisait souvent émerger des questions quant aux finances de la structure et à son engagement en F1.

"Nous devons réfléchir à la manière de positionner l’équipe pour les 10 années suivantes. Nous réussissons bien grâce aux efforts de toutes les personnes impliquées et nous avons également un bon nombre de nouveaux sponsors. Nous sommes en contact avec d’autres qui sont très intéressés à l’idée d’un contrat de sponsor titre, nous verrons comment cela progresse".

Le nouveau nom de l’équipe pourrait être Force One, qui devra toutefois être validé par la Formule 1 puisque leur diminutif commun, F1, serait alors le même, et les deux marques pourraient donc être en conflit.

"Force One est le plus évident" poursuit Mallya, qui a déposé toutefois ce nom d’entreprise. "La première chose est de trouver un nom disponible et de l’enregistrer avant que quelqu’un d’autre ne le fasse, donc je l’ai fait. Cela ne veut pas dire qu’elle s’appellera Force One, il y a d’autres options. Quand j’étais à l’usine jeudi, quelqu’un a demandé pourquoi on ne s’appellerait pas Force Racing".

"On ne peut pas changer fréquemment le nom d’une équipe donc ce n’est pas fait. Force India est bien connue maintenant, tous les fans savent ce qu’est Force India. Nous avons développé ce nom depuis dix ans et nous devons nous assurer que, peu importe notre décision, ce soit un programme sur dix autres années. C’est pour ça que nous souhaitons conserver la dénomination commençant par Force, pour qu’il y ait une continuité".

Sous le coup d’une demande d’extradition de l’Inde, où il est recherché pour blanchiment d’argent, Mallya assure toutefois que le changement de nom n’est en aucun cas lié à sa situation judiciaire.

"J’ai été accusé de pas mal de choses mais laissons cela de côté et laissons faire le processus judiciaire. Comme je l’ai dit avant, nous avons surtout besoin d’une identité internationale afin d’attirer des sponsors au rayonnement mondial et la F1 est particulièrement chère".

Bien qu’il visait idéalement la troisième place du classement constructeurs, Mallya avoue être satisfait de la quatrième qu’elle occupe solidement mais explique également qu’il a vécu des hauts et des bas, notamment lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan où Pérez et Ocon ont ruiné d’un coup deux occasions de podium.

"J’étais assis devant ma télé, les écouteurs sur les oreilles, je regardais mon ordinateur en me disant que le podium était dans la poche à Bakou et ensuite, on sait ce qu’il s’est passé. J’ai quasiment fracassé cette satanée télévision, tant j’étais en colère. Mais je suis heureux des performances de l’équipe".

L’Indien prend également un malin plaisir à se moquer de Renault, dont le directeur avait dit avant le début de saison que Force India aurait des difficultés à tenir le rythme de développement nécessaire : "Certains de mes amis français ont dit qu’ils seraient devant nous et craignaient que nous ayons des problèmes durant la saison. Nous sommes à la quatrième place et mes amis français occupent la huitième".

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