L’hiver ne sera pas assez long pour McLaren

Sam Michael se prépare aux heures supplémentaires

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22 novembre 2013 - 19:02
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Le directeur sportif de McLaren, Sam Michael, a révélé que son équipe, comme les autres, se prépare à l’un des hivers les plus chargés qu’elle ait connu depuis plus de vingt ans. L’apparition du nouveau moteur et des nouvelles normes aérodynamiques apportent un bouleversement qui promet une énorme masse de travail avant que les monoplaces ne prennent la piste en janvier.

"Il n’y a jamais assez d’hiver, pour être honnête" explique Sam Michael. "Il y a environ soixante jours avant que nous commencions la préparation des tests. Il y a une quantité énorme de travail, tant sur les changements de réglementation aérodynamique que sur le moteur. Mercedes travaille à fond pour s’assurer que le moteur a assez de puissance et de fiabilité, donc ça va être l’hiver le plus chargé que j’ai connu dans ce sport, c’est sûrement les changements de règlement les plus importants".

"Je ne me plains pas, c’est beaucoup de travail mais les grands changements sont très intéressants, d’un point de vue de l’ingénieur, c’est là où on apprend le plus de choses".

A nouveau moteur, nouveaux problèmes : de nombreux observateurs pensent que nous allons retrouver un taux élevé de casses mécaniques, alors que les équipes testeront les limites de leurs blocs propulseurs pour en tirer les meilleurs performances. Michael pense toutefois que les équipes ont désormais les moyens de limiter la performance pour augmenter la fiabilité.

"Nous avons de quoi limiter ça contrairement à l’époque où nous n’avions pas les connaissances pour voir quand quelque chose allait lâcher" continue l’ingénieur. "Avec tous les systèmes de données et de télémétrie, nous verrons les performances chuter plutôt que la fiabilité. Alors qu’il y a vingt ans, avant que j’arrive, il y avait beaucoup de problèmes parce que les choses n’étaient pas contrôlées par l’électronique, comme les boîtes de vitesses, nous n’avions pas de limiteurs de régime sur les moteurs".

"Toutes ces choses sont arrivées et la télémétrie nous dira aussi les changements tels que la pression d’huile, et l’éventuelle faiblesse d’un moteur en prenant des échantillons de cette huile tout au long d’un week-end. Tout cela s’améliore ? Je pense que nous aurons quand même des problèmes mais je ne suis pas sûr que ça se ressentira énormément sur le nombre d’abandons. La tendance sera plutôt au ralentissement et à la prudence dans le but de finir plutôt que de faire casser le moteur".

Les pneus qui seront utilisés l’an prochain étaient prévus pour être testés aujourd’hui en essais, mais la pluie a rendu la journée difficile, et les aérodynamiciens n’auront pas récupéré les données espérées concernant les gommes 2014 de Pirelli.

"ll y a deux problèmes à les tester sur le mouillé, notamment parce qu’il faut leur appliquer assez de force latérale pour les écraser, parce que c’est ce qu’on recherche. C’est la différence de forme sur la face latérale du pneu sous la contrainte des virages qui compte. Ce n’est pas juste le problème de la déformation, il faut aussi générer des forces. L’autre problème est que de nombreuses projections remplissent les sondes pitot et empêchent une bonne lecture des données. Les temps au tour deviennent secondaires, le plus important est d’avoir des données aérodynamiques" continue le directeur sportif de McLaren.

Concrètement, quels seront les effets de cette absence de test grandeur nature au Brésil ? "Cela veut juste dire qu’ils seront plus durs à développer. Ca n’aide pas et il aurait été mieux de pouvoir le faire. Mais si on ne peut pas, on ne peut pas : c’est pour tout le monde pareil" conclut-il, philosophe.

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