Interview - Grosjean : Ce n’est pas si simple de dépasser à Austin

Mais le circuit est très amusant, selon le Français

Par Emmanuel Touzot

13 octobre 2018 - 13:57
Interview - Grosjean : Ce n'est pas

Vous courez pour une équipe américaine pour le Grand Prix des Etats-Unis. Par conséquent, est-ce que le fait d’arriver sur le Circuit of the Americas et de sortir du garage pour prendre la piste a plus d’importance ou vous donne un sentiment de fierté supplémentaire ?

"C’est spécial. C’est comme quand je participe au Grand Prix de France, j’ai un sentiment supplémentaire, quelque chose de spécial. À Austin, c’est la même chose. Vous vous attendez à ce que beaucoup de fans viennent vous encourager. Vous pouvez les voir porter les couleurs de Haas, des t-shirts, des casquettes, des écharpes, n’importe quoi. C’est génial de savoir qu’il ne s’agit pas toujours de Lewis [Hamilton] ou Max [Verstappen], mais qu’il s’agit aussi de Haas F1 Team."

La Formule 1 est retournée aux Etats-Unis après une absence de quatre ans lorsqu’elle a inauguré le COTA en 2012. Vous avez participé à cette course. Quelle a été la réaction de l’industrie au retour de la Formule 1 en Amérique ?

"Je ne savais pas à quoi m’attendre la première fois que nous sommes allés à Austin en 2012. Évidemment, beaucoup de gens avaient encore à l’esprit le Grand Prix d’Indianapolis de 2005. Quand nous sommes revenus, c’était probablement la plus grande fréquentation de la saison cette année-là. C’est toujours plein à craquer. C’est un super circuit avec une bonne ambiance. J’adore y aller."

Vous avez égalé votre meilleur résultat en Formule 1 (deuxième) à Austin en 2013. Parlez de cette course et de tous les moments qui se démarquent, en particulier le départ où vous avez réussi à vous défaire des Red Bull.

"Le départ a été très spécial, très bon. Les Red Bull étaient tellement plus rapides que nous. J’ai dû faire une cinquantaine de tours du Grand Prix avec Mark Webber collé à ma boîte de vitesses. Il essayait tout ce qu’il pouvait pour me dépasser. A l’époque, nous avions le KERS manuel, et je l’utilisais à bon escient à différents endroits de chaque tour, juste pour faire quelque chose de différent et le garder derrière. C’était une course incroyable. J’ai bu un peu trop de champagne sur le podium, ce qui a rendu la conférence de presse amusante."

Le premier virage se trouve au sommet d’une montée, avant un virage à gauche en aveugle et serré qui envoie les pilotes dans une section calquée sur le complexe Maggotts-Becketts-Chapel de Silverstone. Comment aborder ce virage en sachant qu’il y a un moment où vous ne savez pas ce qu’il y a de l’autre côté ?

"Vous savez que personne ne vient dans le mauvais sens, donc ça aide vraiment quand vous arrivez dans le virage. Il s’agit vraiment de se concentrer sur la bonne chose au bon moment. D’abord le point de freinage, puis le point de braquage, puis le sommet et la sortie. Oui, c’est un angle mort, mais une fois que vous avez pris le rythme, vous prenez les choses pas à pas et il n’y a pas de surprises."

Cette piste a été décrite comme ayant le plus grand nombre d’occasions de dépassement de tous les circuits du calendrier de Formule 1. Est-ce exact et, dans l’affirmative, qu’est-ce qui la rend plus propice aux dépassements que d’autres circuits ?

"Ce n’est pas si simple de dépasser. Vous avez une énorme ligne droite de retour, ce qui aide, bien sûr, avec le DRS. Le freinage dans le premier virage est très large et vous pouvez avoir quelques chances là. Mais, d’un autre côté, c’est très difficile de se suivre dans le secteur un, et dans ce très long virage à droite avant les deux derniers virages."

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