Hamilton n’a ‘pas d’inquiétude’ sur un possible complot venant de Ferrari

Il baisse d’un ton à l’encontre de Kimi Räikkönen et de Ferrari

Par Alexandre C.

8 juillet 2018 - 19:22
Hamilton n'a ‘pas d'inquiétude

L’incident entre Lewis Hamilton et Kimi Räikkönen au virage 3 devrait faire parler pendant encore de nombreux jours. Hamilton comme Toto Wolff sont agacés de voir la deuxième Ferrari s’être accrochée avec le rival direct de Sebastian Vettel pour le titre, « un acte délibéré ou de l’incompétence » pour reprendre les mots de James Allison.

Sur le podium, Lewis Hamilton avait ironisé, évoquant une « tactique intéressante » de la part de Ferrari. Cette réaction a été faite à chaud : en conférence de presse, Lewis Hamilton a-t-il décidé de maintenir ce qui peut s’apparenter à une forme de théorie du complot ?

« Tout ce que je voudrais dire, c’est que ça fait deux courses où une Ferrari sort une Mercedes. Valtteri et moi avons perdu des points dans les deux situations. Revenir à la deuxième place était fantastique, et il faudra maintenant travailler plus dur. »

« J’ai pris un mauvais départ, oui. J’ai été trop agressif… j’ai patiné et j’ai perdu du terrain sur les autres, j’ai été percuté à l’arrière, et voilà. »

« Une pénalité de cinq secondes et une pénalité de dix secondes, ça ne me semble pas… finalement, ça gâche une course. Et bien sûr dans cette situation de course, je ne pouvais voir ce qu’il se passait derrière moi. Mais il faut travailler pour ne pas nous retrouver dans cette situation, en étant si proches des Ferrari. Parce que qui sait ce qui pourrait de nouveau… »

« Nous devons nous assurer de travailler dur dans l’équipe pour essayer de bloquer la première ligne et pour nous assurer que tous ces gars ne seront pas juste à côté de nous. »

Lewis Hamilton, frustré, a séché les interviews d’après-course sur la grille, et n’a pas adressé un regard à Kimi Räikkönen dans la cool-room. Un journaliste anglais a décrit cette attitude comme celle de quelqu’un en colère. Ce à quoi le pilote Mercedes répond au tac au tac…

« Pas du tout. C’est facile pour vous car vous êtes assis et vous regardez la course. Moi, j’ai le c… dans le baquet en course. J’ai poussé absolument à 100, à 1000 %. J’ai mis toute l’énergie que j’avais. Et j’ai été vidé à la fin. Les gens attendent de vous que vous souriez quand vous sortez dans la voiture. J’ai donné tout ce que j’ai pu, je souffrais pour tenir le coup. C’est si physique de nos jours. C’est différent quand vous êtes devant et que vous contrôlez votre rythme. Moi, je suis revenu de la dernière place. Donc je n’avais plus beaucoup d’énergie à ce moment et je devais reprendre ma respiration. Je n’ai pas de problème avec Kimi. »

Plus calme ensuite, Lewis Hamilton a assuré qu’il n’avait « aucune inquiétude » au sujet d’une prétendue « tactique » de Ferrari dirigée contre lui.

Le pilote Mercedes a au moins assuré le spectacle à domicile et sauvé 18 points. Il a d’ailleurs été pilote du jour.

« C’est la bataille la plus intense que j’aie jamais livrée je crois, mais en fait, je suis très reconnaissant car la voiture était toujours en un seul morceau après l’incident au troisième virage. Au début, il me semblait avoir perdu quelque chose à l’arrière, et j’ai ensuite regardé la voiture et tout semblait OK. Elle était de mieux en mieux durant la course donc c’était formidable. »

« Honnêtement, revenir à la deuxième place, c’est énorme pour nous, et je le prends, oui, bien sûr. Je suis heureux de mon pilotage aujourd’hui mais oui, il faudra travailler encore plus dur. »

Lewis Hamilton aurait pu tenter un deuxième arrêt en sortant en pneus neufs en fin de course, mais Mercedes n’a-t-elle pas commis une autre erreur stratégique en ne le rappelant pas aux stands sous voiture de sécurité ?

« Je ne peux m’exprimer sur Valtteri. De mon côté, ceux qui étaient devant moi étaient rentrés, donc il y avait une opportunité de grimper en troisième place. C’était la bonne décision. Si je les avais suivis, je serais sorti derrière eux, avec les mêmes pneus, et j’aurais souffert pour les passer, et très certainement, je n’aurais pas fini deuxième. Ils seraient restés devant moi. Donc c’était la bonne décision, j’en suis sûr à 100 %. C’était très dur pour nous car nous nous battions avec des gens qui étaient en pneus neufs. Dans un jour parfait, j’aurais eu moi aussi des pneus neufs, mais ce n’était pas un jour parfait pour moi. »

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