En 2010, Grosjean a voulu quitter la F1 pour la cuisine

Mais DAMS l’a remis dans le bain de la course auto

Par Alexandre C.

7 septembre 2018 - 10:13
En 2010, Grosjean a voulu quitter (...)

Le premier passage de Romain Grosjean, en 2009 chez Renault, s’était mal terminé : le Français avait perdu son baquet à la fin de la saison et avait dû se replier en GP2, chez Dams.

« C’était un coup rude, et la nouvelle était tombée très tard aussi » se souvient aujourd’hui l’actuel pilote Haas. « Eric Boullier était alors en charge de Lotus et j’étais en contact avec lui. Et ils m’ont dit que s’ils ne trouvaient personne d’autre, je serais le choix évident parce que j’avais l’expérience de travailler avec l’équipe, etc. »

« Ensuite, le 31 janvier 2010, Eric m’a appelé et il m’a dit qu’ils avaient choisi Petrov. Donc j’étais renvoyé. Je me suis dit ‘C’est ainsi, je ne vais plus courir’. »

Romain Grosjean, en plein doute, a alors envisagé une reconversion étonnante : faire de sa passion pour la cuisine un métier à plein-temps !

« Et je me suis dit, je vais devenir un cuisinier – parce que c’est une passion chez moi. Je me suis inscrit dans une école de cuisine, et on m’a dit que j’étais trop vieux, ils m’ont dit non. »

C’est finalement une équipe française, DAMS, qui a sauvé la carrière de Romain Grosjean. Le Français avait réalisé un test concluant à Hockenheim en 2010, ce qui lui a permis de rouler en GP2 en 2011, avec le titre à la clef.

« J’ai eu une très bonne conversation avec Jean-Paul Driot, le propriétaire, et il m’a dit, ‘OK, si tu n’as rien pour 2011, alors, tu auras un baquet ici’. Il a tenu parole, il a tout payé et nous avons ramené DAMS au sommet. Je suis très fier de cette période parce que l’équipe souffrait, et parce que grâce à l’expérience et à la confiance que j’avais accumulées, j’ai juste pu revenir au sommet. Je suis encore plus fier parce que DAMS a continué à gagner après mon passage pendant encore plusieurs années. »

De toute évidence, Romain Grosjean a été propulsé dans le grand bain trop tôt en 2009, comme il l’admet lui-même aujourd’hui.

« Il me manquait beaucoup de choses. La F1, ce n’est pas seulement du pilotage. Il faut aussi être conscient de ce qui se passe hors de la piste, et jouer avec les médias. »

« Donc je suis arrivé en F1 et les gens ont pensé que j’étais arrogant, mais j’étais juste timide. Je ne voulais déranger personne. Personne ne m’a jamais dit ce qu’il fallait faire ou non et c’est pourquoi je n’étais pas prêt. »

« C’était un rêve qui commençait. Après la pause estivale, j’ai reçu un appel, me disant que je serai dans la voiture pendant 7 Grands Prix, pour m’habituer à la F1 avant la prochaine saison – c’était censé être un temps d’apprentissage. Mais ça n’a pas été vraiment le cas. »

« J’ai juste pensé que j’avais été au mauvais endroit, au mauvais moment. J’avais Fernando Alonso pour coéquipier, ce qui était incroyable. J’ai beaucoup appris de lui. Il était bien sûr très rapide. »

« Mais avec le crashgate, il a fallu changer des choses dans l’équipe et j’en faisais partie. Ma carrière était gérée par Flavio Briatore et même si je lui dois beaucoup de choses parce qu’il m’a permis de piloter une F1 pour la première fois, je pense que cela m’a aussi coûté ma première carrière en F1. »

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