Dallara, Ferrari… Le modèle Haas a prouvé son efficacité, se félicite Steiner

Mais est-il généralisable ?

Par Alexandre C.

21 novembre 2018 - 16:56
Dallara, Ferrari… Le modèle Haas a (...)

C’est sans doute à Austin puis à Mexico que Haas a cédé face à Renault, dans la lutte qui opposait l’écurie américaine à l’écurie tricolore depuis le début de la saison. Le Grand Prix du Brésil a marqué un certain redressement, trop tardif néanmoins, mais qui encourage le directeur de l’écurie, Günther Steiner, pour le dernier Grand Prix de la saison, à Abu Dhabi.

« Le Brésil était très bon, surtout après le mauvais résultat à Mexico. C’était bon pour toute l’équipe de marquer des points avec les deux voitures et j’espère que nous pourrons poursuivre sur cet élan pour cette dernière course. »

Sauf surprise, Haas ne pourra dépasser Renault à Abu Dhabi pour glaner la 4e place au classement des constructeurs. Il n’empêche : l’écurie américaine a sans aucun doute réalisé le meilleur exercice de sa (courte) existence, grâce à l’expérience accumulée depuis 2016.

« Vous ne pouvez jamais apprendre tout d’un coup un élément-clef » détaille Günther Steiner. « Vous grandissez en tant qu’équipe. La seule chose qui aide, c’est le temps. Vous devriez toujours mieux performer durant votre troisième année que durant votre deuxième, et ce fut le cas pour nous. »

L’écurie américaine a doublé son nombre de points par rapport à l’an dernier. Toutefois, Günther Steiner pense aussi aux points perdus cette saison, comme lors du double abandon calamiteux en Australie…

« Les points, c’est toujours quelque chose que tout le monde regarde pour voir ce que nous faisons. Mais en théorie, nous devrions avoir marqué plus du double des points de 2017. »

Haas a en particulier mieux apprivoisé la construction des pneus Pirelli cette année…

« C’est juste grâce à l’expérience. Mais nous ne savons certainement pas encore tout sur les pneus. Ce qui fonctionne sur une piste pourrait ne pas fonctionner sur une autre. Pas seulement parce que les composés changent. La surface de la piste change aussi. Même si nous avons les mêmes pneus d’une course à l’autre, cela ne signifie pas que leur performance sera similaire, parce que la surface et les températures seront différentes. Il y a tant de choses qu’il faut gérer… Vous n’aurez donc jamais une compréhension parfaite de la situation, mais vous progresserez de course en course. »

Quel a été le point le plus frustrant de cette saison au contraire, selon Günther Steiner ?

« Comme chaque année, notre objectif est de progresser. Le défi était de progresser par rapport à l’an dernier. Or, les défis que propose chaque Grand Prix sont différents d’un week-end à l’autre et sont principalement dictés par vos concurrents, par leur niveau de performance. Le défi est toujours de battre les autres, ou autant d’écuries que possible. »

Après trois saisons en F1, force est de constater que le modèle unique de Haas a été validé : l’écurie sous-traite son châssis à Dallara, développe un partenariat poussé avec Ferrari… Est-ce le modèle que devraient adopter les autres équipes ?

« Je ne dirais pas que notre approche est meilleure que les autres, mais elle semble fonctionner pour nous. C’est difficile de dire s’il s’agit de la bonne ou de la mauvaise méthode parce que nous ne pouvons faire les choses comme les autres. Bien sûr, ça ne nous a pas empêchés d’avoir de bons résultats. »

Pour conclure, si Günther Steiner devait retenir un moment positif et un moment négatif de cette saison, sur quelles courses se porterait son choix ?

« Du côté négatif, c’est le Grand Prix d’Australie, quand nous avons perdu 22 points en raison d’arrêts aux stands manqués. Du côté positif, les 4e et 5e places du Grand Prix d’Autriche. »

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