Argentine, après ES15 : Tänak proche de sa 1ère victoire avec Toyota

L’Estonien domine la deuxième étape

Par Franck Drui

28 avril 2018 - 22:01
Argentine, après ES15 : Tänak proche de

Ott Tänak a contrôlé la deuxième étape de l’YPF Rally Argentina tout en accentuant son avance en tête de la cinquième manche du Championnat du Monde FIA des Rallyes.

Ott Tänak (Toyota Yaris) démoralisait ses concurrents en remportant cinq des sept spéciales dans la région de Los Gigantes. Il achevait l’avant-dernière étape avec une avance de 46’’5 en tête.

Déjà vainqueur des trois dernières spéciales du vendredi, l’Estonien enchaînait par un triplé dans le brouillard en début de journée. Seule une petite frayeur dans le parc d’attraction l’empêchait de réaliser le grand chelem, mais il s’en sortait seulement avec un problème de direction assistée et un amortisseur avant-droit légèrement meurtri.

« C’était vraiment dur », confiait-il. « La fuite d’huile touchait l’amortisseur et j’avais perdu toute direction assistée avant que ça revienne. Je n’ai pas l’impression d’avoir trop attaqué aujourd’hui. J’avais d’excellentes sensations au volant, la voiture fonctionnait parfaitement, alors autant en profiter ! »

Thierry Neuville (Hyundai i20) menait le peloton de chasse. Après avoir délogé Kris Meeke (Citroën C3) de la deuxième place, le Belge ne prenait aucun risque sur les pistes rocailleuses afin de consolider sa deuxième place.

« J’aurais pu faire plus », avouait le Belge, suivi par Dani Sordo (Hyundai i20) à 21’’7. « Mais cela n’était absolument pas nécessaire. »

Thierry Neuville et Dani Sordo étaient d’ailleurs les seuls à empêcher Ott Tänak de tout rafler, chacun s’offrant une spéciale. L’Espagnol héritait d’ailleurs de la troisième marche du podium lorsque Kris Meeke lâchait plus de deux minutes pour chuter au huitième rang.

« J’ai dû m’arrêter après une crevaison », expliquait le Britannique. « Il y avait une pierre au milieu de la route. Je l’ai vue, mais je ne suis pas parvenu à l’éviter. Ça a crevé directement en passant dessus. »

Quatrième, Sébastien Ogier (Ford Fiesta) misait sur la prudence. Ce matin, le leader du championnat cédait près d’une minute face à Ott Tänak sur les quarante kilomètres dans le brouillard de Chuchilla Nevada.

Il devançait Andreas Mikkelsen (Hyundai i20), plus à l’aise cet après-midi grâce à de nouveaux réglages, et Esapekka Lappi (Toyota Yaris), qui avait perdu vingt secondes en sortant de la piste après une erreur de son copilote Janne Ferm.

Elfyn Evans (Ford Fiesta) en avait profité, mais le Finlandais reprenait son bien dans la dernière spéciale du jour. Derrière, on retrouvait Kris Meeke, Teemu Suninen (Ford Fiesta) et le leader en WRC 2, Kalle Rovanperä (Skoda Fabia R5).

Le principal abandon du jour était à mettre à l’actif de Craig Breen (Citroën C3), parti en tonneau alors qu’il occupait la sixième place. L’arceau étant touché, l’Irlandais devait abandonner.

Dimanche, la dernière étape de l’épreuve sera l’une des plus attendues de la saison. Deux passages sur les routes rocailleuses d’El Condor encadreront les paysages lunaires de Giulio Cesare. Si cette journée dans les montagnes de Traslasierra ne se composera que de 55,27 kilomètres chronométrés, ces routes figurent parmi les plus redoutables du calendrier.

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