6h de Silverstone : Tout sourit à Alonso, Button abandonne

L’objectif titre en WEC se rapproche

Par Alexandre C.

19 août 2018 - 19:06
6h de Silverstone : Tout sourit à (...)

Après sa victoire aux 24 Heures du Mans, Fernando Alonso a un autre objectif en tête : remporter le WEC. Pour ce faire, l’Espagnol et son équipage composé de Kazuki Nakajima et de Sébastien Buemi, devront battre la voiture sœur, celle de Kobayashi, Lopez et Conway, qui apparait comme la seule concurrente crédible.

L’autre star de cette journée devait être Jenson Button : le champion du monde 2009 courait devant son public, dans la SMP.

Las ! La SMP numéro 11 n’a pas tenu plus de trois quarts d’heure à Silverstone. Alors au volant, Mikhail Aleshin a rapidement vu de la fumée sortir de la monoplace. La fiabilité du moteur est à revoir... Jenson Button a décidément peu de chances à Silverstone – il n’y a jamais fini sur le podium en F1.

Le duel pour la victoire oppose, comme prévu, les deux Toyota, qui s’envolent rapidement en tête, avec la 7 devant la numéro 8.

C’est à 14h18 que Fernando Alonso prend le volant dans sa Toyota numéro 8. La numéro 7 emmenée par Kobayashi rentre aux stands une minute plus tard, mais l’Espagnol, bloqué dans le trafic, ne réussit pas à dépasser la monoplace sœur dans son tour de rentrée.

Le pilote McLaren a faim ! Il prend tous les risques pour ne pas perdre de temps, jusqu’à revenir dans le pot d’échappement de Mike Conway. Fernando Alonso a envie de prendre la tête et cela se voit, il met véritablement la pression sur le Britannique.

« Nous voulons juste gérer la course de manière à éviter un contact lors d’un éventuel dépassement » témoigne Pascal Vasselon, le directeur technique, un petit peu anxieux quand il regarde Fernando Alonso mettre parfois les roues hors de la piste pour dépasser les GT.

Finalement, la décision du muret Toyota ne tarde pas : Fernando Alonso est autorisé à dépasser Mike Conway. C’est qu’il faut éviter toute désillusion…

A noter qu’un autre pilote sous contrat avec la structure McLaren court aujourd’hui : Nyck de Vries. Le rival de Lando Norris s’est installé dans la LMP2 numéro 29.

Au fur et à mesure des ravitaillements, la numéro 8 se retrouve derrière la numéro 7… mais celle-ci semble avoir un petit problème au niveau du capot arrière, ce qui permet à la numéro 8 de refaire son retard. A cinquante minutes de la fin, Buemi – le coéquipier de Fernando Alonso – reprend la tête de la course.

Et la numéro 8 ne lâchera plus les commandes. L’écart final sera de 17 secondes entre les deux Japonaises. Les mauvaises langues diront que le rythme légèrement en-deçà de la numéro 7 était une divine surprise pour Toyota. Il est clair qu’une victoire de Fernando Alonso est plus intéressante sur le plan du marketing, mais il faut aussi reconnaître que l’Espagnol s’est battu comme un lion en piste. Après l’arrivée, Alonso évoquera un changement d’aileron et de réglages particulièrement efficace après les premiers relais.

Après Spa et Le Mans, Fernando Alonso, Kazuki Nakajima et Sébastien Buemi remportent donc leur troisième victoire en trois manches ! L’objectif du titre en WEC se rapproche un peu plus pour l’Espagnol. Fernando Alonso est donc tout simplement invaincu en WEC jusqu’à présent.

Dans la catégorie LMP1, il n’y a pas eu match entre les Toyota et les autres : la première Rebellion (la numéro 3) pointe à 4 tours… en seulement 6 heures. La deuxième SMP a fini à une trentaine de secondes de la deuxième Rebellion.

Pour ce qui est des LMP2, c’est la Jackie Chan numéro 38 (Ho-Pin Tung, Stéphane Richelmi, Gabriel Aubry) qui a devancé la Jackie Chan numéro 37 (Nabil Jeffri, Weiron Tan, Jazeman Jaafar). Mais ce fut tendu entre les deux monoplaces en fin d’épreuve…

Dans sa Dragon Speed numéro 31, en catégorie LMP2, Pastor Maldonado se rappelle aux bons souvenirs des fans de F1. Dans la première moitié de la course, au niveau de Village, après un joli demi-tour, il manque de percuter une GT Ferrari. Quelques tours plus tard seulement, au niveau d’Abbey, le Vénézuélien part au large et passe à travers les zones de dégagement. L’ancien pilote Williams suspecte un problème de freins sur sa monoplace, ce qui expliquerait bien des choses…

Giedo van der Garde était aussi en lice en LMP2, dans la Racing Team Nederland numéro 29. L’ancien pilote Caterham a fini 5e de sa catégorie.

En GT Pro, c’est l’AF Corse numéro 51 qui l’a emporté, devant la Porsche numéro 91 et la Ford Chip Ganassi numéro 67.

En GT AM, comme au Mans, Dempsey-Proton Racing est ressorti en tête, devant la TF Sport numéro 90 et la Team Project 1 numéro 58… qui a doublé l’Aston numéro 98 (de l’ancien pilote de F1 Pedro Lamy) dans le dernier tour !

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