Interview de Sébastien Loeb
"La première fois que je gagne une telle épreuve en étant premier sur la route tout le temps"
Le septuple Champion du Monde des Rallyes Sébastien Loeb a gagné sa 64e épreuve lors du Rally d’Italia Sardegna aujourd’hui.
Vous avez ouvert la route lors de chaque spéciale. Etait-ce le Rally d’Italia Sardegna le plus difficile à gagner ?
« Oui, c’est la première fois que je gagne une telle épreuve en étant premier sur la route tout le temps. »
Avec ce handicap, pensiez-vous pouvoir vous imposer ?
« Au départ du rallye, je ne croyais pas que c’était une option pour gagner. Je ne savais pas ce qui allait se passer durant la première journée. Je m’attendais à ce que les autres pilotes me poussent à rester devant pour la deuxième journée. Mais Mikko a eu un problème et j’ai pu profiter d’une petite avance. Nous n’étions pas en position d’adopter une stratégie. Il fallait attaquer. »
Samedi et dimanche, les routes étaient plus sensibles au balayage. L’avez-vous ressenti ?
« Le terrain était plus souple. Mais je ne peux pas dire si c’était mieux ou pire. C’était certainement plus glissant et nous avons dû laisser de belles traces à nos amis qui partaient derrière. »
Avez-vous touché aux réglages de la Citroën DS3 WRC pour contrer l’effet du balayage ?
« J’ai fait des modifications après la Jordanie mais pas pendant ce rallye. J’ouvrais depuis le départ de l’épreuve, je n’avais pas de raisons de changer quoi que ce soit. »
Est-ce si difficile d’ouvrir la route ?
« Il y a une vraie différence car il faut attaquer très fort et prendre des risques. »
Quel est l’élément le plus dérangeant lorsque l’on ouvre la route ?
« Le freinage, surtout en descente. On ne parvient jamais à arrêter la voiture. Elle commence à survirer. Il faut la tenir et la garder en ligne. Il faut s’adapter aux conditions. Mais la situation est similaire pour les suivants. Ils balaient aussi. Et lors du deuxième tour, après le passage des petites voitures, il y a à nouveau une couche de terre sur la route. »
Avez-vous pu contrôler la course ou fallait-il être toujours à 100% ?
« Aujourd’hui, au milieu de la troisième spéciale, je me suis dit que mon avance était suffisante. J’ai vu que j’avais deux secondes de retard sur Mikko mais avec 24 secondes d’avance au classement général. Je me suis dit que je pouvais assurer un peu plus. Avant cela, il n’était pas question de se relâcher. »
Vous marquez un point supplémentaire dans la Power Stage. L’objectif était-il d’en marquer trois ?
« Pour être honnête, lorsque j’ai vu le temps de Jari-Matti, je me suis dit qu’il fallait oublier les trois points. Puis Mikko était encore plus rapide. Je n’avais que 13 secondes d’avance. Il fallait donc rouler. J’avais de bonnes sensations mais j’ai fait une petite erreur dans une épingle. J’ai failli caler car j’aurais dû mettre la 3 au lieu de la première. J’ai perdu une ou deux secondes. Ça s’est bien passé et j’ai marqué un point. Je ne voulais pas prendre trop de risques. »
Vous êtes en tête du championnat avec sept points d’avance. L’écart est-il important pour vous ?
« Je n’y pense pas. La saison est encore longue. »
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