Ricciardo : J’ai voulu pleurer quand j’ai eu cette perte de puissance

Il a pleuré, mais de joie à la fin de la course

Par Alexandre C.

27 mai 2018 - 21:03
Ricciardo : J'ai voulu pleurer (…)

Daniel Ricciardo est passé par toutes les émotions en course à Monaco. Quand Red Bull lui a annoncé à la radio que son MGU-K avait fait défection, le pilote australien a cru que son rêve princier allait de nouveau s’envoler.

« La course avait bien commencé, et je me disais que j’avais quasiment fait le plus dur. Il s’agissait de finir la course. Et ensuite, au 18e tour je crois, à la sortie d’un virage, j’ai eu la sensation qu’il n’y avait presque plus de puissance par rapport aux précédents tours. J’ai voulu fermer mes yeux et commencer à pleurer, parce que je pensais que c’était fini. »

« Dans le tour où j’ai eu le problème, je ne me disais que ‘Mince, que dois-je faire pour arriver enfin à gagner cette course ? J’ai tout fait ce week-end, j’avais tout fait en 2016, c’est pourquoi je voulais juste fermer mes yeux et aller me cacher dans un coin. »

« Ensuite, quand mon ingénieur de course Simon, m’a dit que ça n’allait pas s’améliorer, je me suis dit, OK, peut-être que nous pourrons remporter une victoire formidable, et peut-être que la satisfaction n’en sera que plus grande ! »

« Donc nous avons changé beaucoup de choses. On n’a pas réglé le problème mais il nous fallait juste survivre avec ce problème durant toute la course. Ce n’était pas amusant… ça craignait. »

Avec 25 % de puissance moteur en moins, Daniel Ricciardo a dû contenir pendant toute la course Sebastian Vettel. Le pilote Red Bull s’en est brillamment tiré.

« Je suis épuisé… J’ai utilisé seulement six vitesses pendant le reste de la course. Nous en avons 8 en F1 donc ça montre à quel point on manquait de puissance. Nous n’utilisons pas tout le potentiel des 8 vitesses ici, c’est un circuit court, mais beaucoup de puissance nous a fait défaut. »

« Je gérais juste beaucoup les pneus, donc à la fin je poussais un peu plus, mais ce problème me coûtait toujours du temps. Je ne sais pas à quel point, je dirais une seconde au tour. Beaucoup. »

« Et en raison de la défaillance du MGU-K les freins arrière ont aussi surchauffé. On a dû rajouter 7 % de freins avant. D’habitude durant une course c’est juste 1 ou 2 %, donc 7, c’est beaucoup. »

« Merci à l’équipe, nous revenons à la maison après avoir utilisé six vitesses. Je suis estomaqué ! Il y avait beaucoup de choses à gérer, mais nous l’avons fait. Ce fut rude pour moi, mais nous l’avons fait. »

Daniel Ricciardo a eu tout de même de la « chance » de connaître ce problème à Monaco, et non sur un circuit où l’on peut aisément dépasser.

« C’est un circuit étroit, donc vous pouvez vous permettre d’aller un peu plus lentement. J’étais vraiment en rythme de croisière à certains moments, mais le circuit vous permet cela, parce que c’est difficile de dépasser. »

« Je suis heureux qu’il n’y ait eu qu’une voiture de sécurité virtuelle [après l’accident de Charles Leclerc] parce que j’aurais été en danger au restart en raison de ce manque de puissance. Comme c’est une course où il est difficile de dépasser, si j’avais eu une bonne traction à la sortie du dernier virage, j’aurais pu bloquer l’autre voiture au premier virage, donc ç’aurait été quand même difficile pour Seb. Mais je ne me suis pas senti vulnérable durant les derniers tours, nous en avions déjà 72. »

« Nous avons deux victoires aujourd’hui. Je n’aurais pas imaginé une telle chose en février. Donc c’est assez sympathique. »

« Enfin, je pense que c’était définitivement mon meilleur week-end, le plus satisfaisant. »

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