McLaren-Honda face à la barrière culturelle

Ré-apprendre à communiquer les uns avec les autres

Par Paul Gombeaud

5 février 2015 - 11:20
McLaren-Honda face à la barrière (…)

Le grand retour du tandem McLaren-Honda en Formule 1 ne représente pas seulement un défi technique, mais aussi un challenge lié à la communication.

En effet, l’écurie anglaise doit maintenant ré-apprendre à parler avec les hommes de Honda, issus d’une autre culture. Cela n’est pas forcément chose aisée, mais ce duo a prouvé il y a une vingtaine d’années que cela n’empêchait pas de remporter des titres.

"Auparavant, avec Mercedes, il y avait des Allemands mais aussi des Anglais, mais maintenant il n’y a que des Japonais et cela demande de l’adaptation," admet Eric Boullier.

McLaren dispose toutefois d’un atout dans sa manche pour faciliter la communication avec les Nippons : Jenson Button. Le pilote Britannique connait en effet très bien Honda puisqu’il a remporté son premier Grand Prix avec eux en 2006. Sa femme, Jessica Mitchibata, est également Japonaise.

"Je sais comment ils sont culturellement," explique Button.

"Il est vrai que même lorsqu’ils disent ’oui’, cela n’a pas toujours la même signification que lorsque nous le disons nous."

Pedro de la Rosa a lui aussi travaillé aux côtés de Japonais dans sa carrière, en championnat GT et admet que cela n’a pas toujours été facile de communiquer.

"Je me rappelle d’être parti pour quelques tours, de leur demander de changer le fond ou l’aileron de la voiture. Ils me disaient ’oui oui oui’, puis je ressortais sur le circuit et la voiture était identique," explique l’Espagnol.

Pour sa part, le directeur de l’ingénierie Matt Morris pense que cette barrière n’est pas aussi haute qu’on peut le penser.

"Tous les grands ingénieurs, ainsi que ceux qui sont sur le circuit, parlent un très bon anglais," explique Morris lors des essais de Jerez.

"Même durant notre visite au Japon, le langage n’était pas un problème."

Le Britannique n’est par ailleurs pas inquiet de cette première semaine d’essais très difficile pour McLaren-Honda, étant donné qu’il reste encore huit jours d’essais avant Melbourne.

"Honda apporte des nouveautés presque tous les jours," poursuit Morris. "Et ce sera la même chose à Barcelone également."

"Nous avons un but pour Melbourne, et nous suivons toujours le plan."

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