Hamilton revient sur ses troisième et quatrième titres mondiaux

Avec de belles batailles en piste

Par Emmanuel Touzot

25 février 2018 - 15:34
Hamilton revient sur ses troisième (…)

Un an après avoir remporté son premier titre avec Mercedes en 2014, sur le fil à Abu Dhabi, Lewis Hamilton a écrasé le championnat en 2015 pour remporter la couronne à Austin, lors d’un Grand Prix des Etats-Unis dominé de la tête et des épaules.

"Quand j’ai gagné mon premier titre en 2008, je n’en ai pas vraiment profité" explique-t-il. "J’étais jeune et j’étais un peu perdu dans ce monde de fous. J’étais épuisé et émotionnellement détruit. Il m’a fallu longtemps pour gagner le second mais je crois que lors du troisième en 2015, j’étais plus heureux que jamais".

"Je réussissais en F1, on me permettait de faire ce que je voulais. Je me rappelle que Niki Lauda m’a dit que j’étais autorisé à faire des choses à côté de la F1, et c’était génial que ce soit accepté, donc je n’étais pas stressé cette saison-là".

En 2016, il a lutté contre Nico Rosberg et ce dernier a finalement remporté le titre mondial, mais Hamilton se souvient surtout de la victoire acquise grâce à l’équipe à Monaco cette saison-là.

"Ce sont mes conditions préférées, lorsque l’on passe de piste mouillée à piste sèche. Vous faites face à ce scénario compliqué et vous devez faire confiance à l’équipe en ce qui concerne les conditions, et vous avez à choisir à quel moment vous vous arrêtez, et quels pneus vous installez".

"C’était une course très bien gérée, cela n’a évidemment pas marché pour Daniel [Ricciardo] mais il a mis beaucoup de pression sur moi avec des pneus différents en fin de course et ça a rendu cette course unique".

Une fois la défaite de la saison 2016 digérée, Hamilton a trouvé Sebastian Vettel sur sa route et les deux hommes ont lutté en début de saison 2017, notamment lors du Grand Prix d’Espagne, théâtre d’une belle passe d’armes (photo). Le pilote Mercedes avoue qu’il doit être à son meilleur niveau pour ce genre de combats en piste.

"Ce n’est pas de l’arrogance, mais tous les pilotes et sportifs doivent croire qu’ils sont les meilleurs. Ils ne doivent jamais douter ou se poser de questions. Selon moi, si vous me mettez à un endroit avec un autre pilote dans une même voiture, je ne dis pas que je le battrai facilement, mais je m’oblige à penser que si je me concentre et que je travaille, je peux le battre".

"J’ai hâte de reprendre la piste contre Sebastian, cela fait des années que nous avons la chance de nous battre mais il a une voiture rapide maintenant, il n’a plus d’excuse s’il perd" ajoute Hamilton en plaisantant.

Plutôt dominateur en fin de saison, Hamilton a toutefois remporté une course qu’il n’avait quasiment aucune chance de gagner, celle de Singapour, où l’empattement long de la Mercedes était un point très négatif. Le carnage du départ l’a propulsé miraculeusement en tête de la course, qu’il a gardée jusqu’à l’arrivée.

"C’était fou car je savais que c’était notre talon d’Achille et je m’attendais à me refaire distancer au championnat après avoir réduit l’écart. Nous n’étions pas assez rapides, je suis cinquième au départ et je sais que c’est difficile de dépasser sur ce circuit".

"Je me dis alors qu’il faudrait de la pluie, mais il n’y en a jamais eu en course à Singapour. Et d’un coup sur la grille, je sens qu’il pleut ! J’ai pris un bon départ et j’étais convaincu que j’allais dépasser tout le monde au premier tour. Je n’avais aucune certitude que c’était possible car il y avait d’excellents pilotes devant moi, mais c’était l’une de ces folles pensées".

L’affaire était entendue quelques semaines plus tard à Mexico, où il a remporté le titre mondial, son quatrième. Durant les célébrations d’après-course, il s’est mis face à son équipe et a fait un salut façon théâtre : "Je les ai salués car je voulais remercier tout le monde".

"Tous ces gars travaillent dur toute l’année sans arrêt afin de préparer la voiture et pour s’assurer que l’équipe fonctionne sur tous les plans. Chacune de ces personnes est un instrument de ces victoires et le voyage à leurs côtés est génial. C’était super de voir la joie sur leurs visages et c’est un souvenir dont je serai heureux de me rappeler à 80 ans".

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