Boullier serait ravi d’utiliser des outils informatiques plus performants

Simulation versus soufflerie

Par Franck Drui

21 septembre 2015 - 16:10
Boullier serait ravi d'utiliser (…)

Lundi dernier, le Groupe Stratégie a discuté d’une éventuelle interdiction des souffleries au profit de la simulation informatique. Pour le moment, les équipes sont limitées soit à 25 heures de soufflerie par semaine, soit à l’utilisation de systèmes informatiques d’une puissance de calcul maximale de 25 teraflops (soit 25 000 milliards d’opérations par seconde), ou encore une combinaison des deux. Éric Boullier, le directeur de course de McLaren, souhaiterait de son côté faire la part belle aux outils informatiques.

« Il y a de grandes discussions depuis des mois au sujet des simulations par ordinateur. Cette restriction en teraflops a comme d’habitude poussé les ingénieurs à explorer les limites de la réglementation et nous avons en gros dû recourir à de vieux processeurs. Par conséquent, nous n’utilisons pas les toutes dernières technologies informatiques, et je ne pense pas que ce soit bien pour la Formule 1 de s’appuyer sur des technologies vieilles de 10 ans alors que nous sommes sensés être au top niveau. »

« On a évoqué le remplacement de cette histoire de teraflops par un système de contrôle de bande passante. Ce procédé laisserait plus de libertés aux équipes quant à leur matériel informatique tout en restant encadré par la FIA. »

« Nous sommes totalement en faveur d’un tel système parce que ce serait bien pour la F1. Si on permet davantage de développement par simulation informatique, les souffleries deviendront peut-être obsolètes un jour. Nous serions ravis d’embrasser cette nouvelle technologie dès que possible. »

Boullier ajoute que les plans pour une éventuelle nouvelle soufflerie dans le quartier général de McLaren à Woking sont en suspens, en attendant les résultats de propositions sur les souffleries.

« Nous avons toujours un plan pour une nouvelle soufflerie mais il nous faut quelques confirmations pour le long terme. Nous n’allons pas investir de l’argent si les règlements changent dans deux ans, et il y a plusieurs scénarios possibles, dont la mise à jour de notre soufflerie actuelle. »

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