Prost : Devenir patron d’équipe de F1 a été ma plus grande erreur

Quatre fois champion du monde de Formule 1, Alain Prost s’était ensuite dirigé vers la reprise d’une équipe de Formule 1, Ligier, pour en faire Prost Grand Prix, avec le soutien de Peugeot. Mais l’histoire s’est mal terminée et le Français estime aujourd’hui que c’est la "plus grosse erreur" qu’il ait commise au cours de sa carrière, révélant qu’il voulait renoncer à acheter Ligier quelques jours avant la signature en 1997.

Prost revient sur cette période avec le plus grand regret, dans une interview confiée à la FIA.

"Trois mois après avoir racheté l’équipe, nous avons eu de très bons résultats et presque remporté une course," indique-t-il en référence au GP du Canada, qu’Olivier Panis aurait pu gagner s’il n’avait pas fini dans le mur, les jambes brisées."

"Mais à ma famille et mes amis proches, je disais : ’je suis mort’. Je savais dès le début. Je connais trop bien la Formule 1. Si je faisais une erreur, c’est ce qui m’attendait. Il aurait été préférable de ne pas avoir racheté une équipe. Je n’aurais pas dû prendre cette décision à la dernière minute."

"Deux jours avant de signer le contrat, je ne voulais plus le faire. Nous avions un plan avec Peugeot et un contrat pour cinq années de moteurs gratuits et beaucoup de développements. Puis ils sont revenus deux jours avant la signature en me disant que le plan serait seulement pour trois ans et que je devais payer pour le moteur. Finalement, j’étais bien content que l’aventure s’arrête."

Prost indique aussi qu’il avait plaisanté avec Ayrton Senna à propos de la perspective de se voir un jour réunis en tant que team manager et pilote, révélant que les pourparlers avec Ligier avaient commencé lorsque le Brésilien était encore vivant.

"C’est drôle, peut-être une semaine avant l’accident d’Aytron (à Imola en 1994), nous parlions au téléphone et je lui ai dit : ’tu sais, ce serait drôle que tu sois mon pilote si un jour j’avais une équipe. Et nous avons ri à ce sujet. Nous parlions déjà à l’époque d’acheter Ligier, début 1994. Cela aurait été fantastique, vraiment très bon."