La petite scuderia deviendra grande...

On se souvient que la Scuderia Toro Rosso avait remporté la victoire à Monza en 2008 grâce à Sebastian Vettel. C’était la première victoire en F1 pour le pilote allemand, mais aussi pour son équipe. Par la suite, Vettel a remporté de nombreuses autres victoires avec Red Bull, mais l’équipe Toro Rosso est rentrée dans le rang.

Il faut dire qu’à l’époque, Toro Rosso était une petite équipe de 85 personnes qui faisait rouler des Red Bull à peine modifiées. Depuis deux ans, Toro Rosso fabrique son propre châssis et l’équipe compte maintenant 280 personnes. Et l’équipe italienne vise encore plus haut...

"L’année passée, nous avons acheté un terrain de 10.000 mètres carrés et un premier bâtiment sera prêt à être utilisé à la fin du mois de septembre ou au début du mois prochain. Nous allons ensuite travailler sur l’atelier d’usinage et la troisième étape est de construire un bâtiment pour les bureaux. Tout cela nous prendra trois ans," explique Franz Tost, le directeur de l’équipe, à Autosport.

"Notre équipe grandit à son rythme. La coopération entre nos différents départements s’améliore en permanence. Cela nous aide à progresser et d’ailleurs nous améliorons nos performances en piste course après course," poursuit Tost.

Cette amélioration des infrastructures s’accompagne d’une amélioration des finances. On parle en effet de plusieurs candidats à l’achat de tout ou partie des parts de l’équipe italienne, mais la bonne nouvelle pour l’avenir immédiat est la signature avec un important sponsor à l’occasion du prochain Grand Prix d’Italie. Ce sponsor est la compagnie pétrolière italienne Cepsa.

Franz Tost ne confirme pas encore la signature de ce contrat, mais il doit bien avouer qu’il n’y a jamais trop d’argent pour bien faire les choses en F1. "Pour faire progresser l’équipe, pour engager du personnel et pour améliorer les performances, il faut plus d’argent. Nous avons heureusement la chance d’avoir déjà quelques sponsors en plus de Red Bull et je suis heureux de pouvoir compter sur ces sociétés. Une meilleure position dans le championnat des constructeurs nous permettra aussi d’avoir des rentrées d’argent plus importantes."

"Bâtir une équipe de F1 n’est pas un travail facile, car il faut trouver les bonnes personnes, des personnes qui peuvent travailler ensemble. Nous avons heureusement trouvé quelques ingénieurs très compétents et grâce à eux nous avons progressé. Je crois qu’il nous faudra encore deux ou trois ans avant d’être considéré comme une équipe bien établie," ajoute le directeur autrichien.