Gutierrez : Monaco est la course la plus emblématique du calendrier

Le Grand Prix de Monaco est à la Formule 1 ce que l’Indianapolis 500 est à l’Indycar et le Daytona 500 à la Nascar. C’est évidemment une course spéciale, mais que signifie-t-elle pour vous en particulier ?

C’est tout simplement la course la plus emblématique du calendrier. Elle est chargée d’histoire. Courir à Monaco est quelque chose de très particulier. C’est un endroit vraiment cool.

Le temps d’un week-end, le mode de vie élégant et huppé de Monaco côtoie une des courses les plus exigeantes et inoubliables de la Formule 1. Monte Carlo est certainement un endroit agréable à visiter, mais à quel point la course est-elle difficile ?

C’est un des circuits les plus exigeants, mais il est très spécial. Il est primordial de rester concentré durant tout le week-end, ce qui peut être difficile étant donné qu’autour de vous il y a beaucoup de choses qui peuvent vous distraire. C’est un moment très intense parce que on se sent à l’étroit, tout est compressé.

Les qualifications sont toujours importantes en Formule 1, mais ne deviennent-elles pas primordiales à Monaco où il est si difficile de dépasser ?

Oui, certainement. C’est la piste où il est le plus difficile de dépasser. On peut même dire qu’en général, la qualification détermine le résultat de la course. Il est possible de tenter un dépassement au premier virage ou bien à la sortie du tunnel lorsque vous freinez pour aborder la chicane. Ce sont les deux meilleurs endroits pour dépasser.

La première édition du Grand Prix de Monaco a eu lieu en 1929. Est-ce que l’histoire de la course vous inspire quelque chose, et est-ce qu’il y a une édition particulière qui vous vienne à l’esprit ?

C’est un rêve de gagner ici, et c’est l’objectif de n’importe quel pilote. Si vous gagnez ici, alors vous faites partie d’une grande histoire, qui a commencé en même temps que la Formule 1.

Parce que Monaco est si technique, considérez vous qu’il s’agit là d’une ‘piste de pilotes’, où le talent l’emporte sur la voiture ?

Oui. La voiture reste un facteur important, mais il est vrai qu’ici le pilote peut avoir un impact important puisqu’il s’agit d’une piste très exigeante. Il est possible de faire la différence avec son style de conduite, en ayant confiance dans la voiture afin de pouvoir pousser au maximum.

Imaginons que vous êtes quelqu’un qui veut convaincre sa femme ou sa copine de venir voir une course. S’il s’agit de Monaco, où est ce qu’il faut l’emmener pour qu’elle profite de la course mais également de la ville ?

Se faire inviter sur un des bateaux est une bonne façon de profiter de Monaco. Il y a également les restaurants, où l’ambiance est très spéciale, en particulier durant le week-end du Grand Prix. C’est un endroit où il est difficile d’amener des invités, mais c’est certainement un des plus marquants.

Quelle est votre partie préférée du circuit ?

J’aime bien le premier virage, et également les virages 3 et 4 qui conduisent au casino, c’est un endroit vraiment spécial. J’apprécie également le tunnel et le complexe de la piscine.

A Monaco, Pirelli va apporter une spécification de pneumatiques encore jamais utilisée – les ultra tendres. Que savez-vous de ces pneus, qu’est-ce que vous en attendez et comment trouve-t-on la bonne fenêtre d’exploitation d’une nouvelle spécification ?

A Monaco la gestion des pneus n’est pas primordiale, par exemple dans la préparation du tour. C’est assez inutile. Il faut simplement sortir, aller à fond et réussir à faire un tour en évitant le trafic, c’est le pus important. Ce sera intéressant de découvrir ces pneus ultra tendres. Espérons qu’ils nous apporteront beaucoup d’adhérence.