Yas Marina, le point technique sur le tracé du GP d’Abu Dhabi

Ce qu’il faut savoir sur le circuit de la finale

Par Franck Drui

20 novembre 2017 - 15:48
Yas Marina, le point technique sur (...)

Depuis le premier Grand Prix disputé à Yas Marina en 2009, le circuit a accueilli la finale du championnat à cinq reprises.

Dans le désert, les pilotes affrontent 21 virages en plein jour puis sous une nuit étoilée. Le tracé peut également s’enorgueillir d’une voie des stands souterraine et d’un hôtel surplombant la piste. Après un début rythmé, le secteur intermédiaire se compose de deux longues lignes droites où l’on peut dépasser grâce au DRS avant un final technique parsemé de virages à 90°.

Virage 1 – Négocié aux alentours de 150 km/h, le virage 1 mène à l’enchaînement rapide formé par le virage 2 et le virage 3. S’ils ne relâchent pas l’accélérateur en qualifications, les concurrents y réfléchissent à deux fois quand leurs monoplaces ont le plein d’essence.

Virage 2 – Décisif pour les réglages. Il faut un maximum d’appuis à l’avant pour éliminer tout sous-virage, un aspect qui définit l’angle des ailes sur l’ensemble du circuit.

Virages 5/6 – L’un des plus gros freinages. Les pilotes passent de 300 à 90 km/h avant le gauche-droite de la chicane.

Virage 7 – S’il est pris sur le deuxième rapport à environ 70 km/h, une bonne reprise à la sortie du virage 7 est capitale avant d’aborder la plus longue ligne droite du tracé, synonyme de première zone DRS.

Virage 8 – Les F1 atteignent 330 km/h avant un freinage important à 80 km/h en deuxième vitesse pour négocier le virage 8 et le virage 9. Une suspension souple est recommandée pour en chevaucher agressivement les vibreurs et en ressortir rapidement.

Troisième secteur – Après les longues lignes droites à mi-parcours, le final se compose d’un enchaînement de virages plutôt lents sollicitant les pneus et compliquant la gestion du tour.

Virage 11 – Une nouvelle ligne droite où l’on dépasse allègrement les 300 km/h dans la deuxième zone DRS avant le virage 11. Mieux vaut disposer d’une voiture apte à d’excellents changements de direction jusqu’au virage 13.

Virages 15/16/17 – Du rythme et des pièges avant un virage 17 où les pilotes doivent freiner et tourner en même temps.

Virage 18 – Un gauche passant sous l’hôtel caméléonesque avant un autre voyant les monoplaces flirter avec le rail.

Virage 20 – Une courbe moyennement rapide débouchant sur le dernier virage situé tout près de la ligne d’arrivée.

Du côté du moteur

 Tracé typé « moyenne puissance », Yas Marina se révèle être particulièrement dur envers le moteur à combustion interne à cause de la longue ligne droite opposée (1200 mètres) avalée en quatorze secondes à plein régime.

 Plus de 50 % du tour est à pleine charge pour une moyenne atteignant 190 km/h. Ces chiffres sont comparables au Circuit Gilles-Villeneuve. La vitesse de pointe dépasse 330 km/h entre le virage 7 et le virage 8. Malgré le déficit affiché par rapport au Mexique et au Brésil, cela n’en reste pas moins impressionnant puisque les voitures évoluent au niveau de la mer. L’air y est donc bien plus dense et les niveaux d’appuis s’étalent dans la moyenne supérieure.

 La consommation au kilomètre est la cinquième la plus élevée de la saison après Melbourne, Montréal, Zeltweg et Sotchi. Si les deux premiers secteurs sont relativement économes, la nature « on-off » du dernier l’augmente considérablement. Ce phénomène est accentué par la faible altitude et la baisse des températures une fois le soleil couché.

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