Wurz explique les difficultés de Williams

Les pilotes ne sont pas à blâmer

Par Franck Drui

14 mai 2018 - 09:08
Wurz explique les difficultés de (...)

Au vu des résultats depuis les tests hivernaux, Williams vit une traversée du désert. Alors que l’équipe de Grove est dernière au classement provisoire, le week-end de Barcelone a été catastrophique en termes de performance pure : les dernières places pour Lance Stroll et Sergey Sirotkin.

Pour l’ancien pilote de F1 Alexander Wurz, redevenu consultant chez Williams, une des raisons de résultats si décevants est clairement un problème sur la philosophie de la conception de la FW41, qui s’avère être incontrôlable à certains moments pour les pilotes.

"Nous avons déjà eu un petit peu ce problème l’an dernier, mais à ce moment-là, ce n’était qu’un peu gênant. À présent, c’est la raison pour laquelle le flux aéro est perturbé," révèle l’Autrichien à ORF.

Ce problème n’est pas sans conséquence car il engendre une perte très importante de l’adhérence et de fait, les pilotes ne peuvent avoir confiance en leur voiture.

"Cela me fait penser que nous avons développé la voiture en notre âme est conscience et qu’il doit y avoir une erreur dans le logiciel et en simulation."

En fait, ces problèmes de corrélation (entre usine et piste) rencontrés par l’écurie durent déjà depuis des années puisqu’ils perturbent les troupes de Grove depuis déjà 2015. Ce qui a changé c’est qu’auparavant les suites n’étaient pas si graves et n’avaient jusqu’à maintenant pas empêché de continuer à développer la voiture.

"Même si nous ne trouvons pas l’origine du problème, nous sommes quand même aptes à prendre de bonnes mesures, construire de meilleurs ailerons, opérer des changements et apporter des améliorations autant que nous le désirons."

Mais l’ancien pilote rappelle que même si le problème est découvert, tout restera encore à faire.

"Identifier le problème n’est seulement que 10% de la difficulté. Car il faut ensuite trouver le moyen de le corriger et essayer d’appliquer les solutions trouvées, ce qui est en vérité une tâche vraiment complexe."

Toutefois Wurz préfère voir le verre à moitié plein : les difficultés rencontrées rassemblent tout le monde, que ce soit les ingénieurs, les mécaniciens ou encore les pilotes. C’est un problème qui doit être traité de manière collective et si tout le monde parvient à rester uni dans l’adversité, de bonnes choses peuvent en ressortir.

"En termes de cohésion pour l’équipe, c’est une très bonne chose que nous soyons tous amenés à constater que les temps au tour s’effondrent de manière aussi catastrophique, au point que chacun d’entre nous veuille aller dans la même direction."

Comme Paddy Lowe, Wurz tient à défendre les pilotes des reproches habituels depuis le début de saison. Ce problème rencontré sur la conception de la voiture n’est pas à imputer aux deux jeunes pilotes à qui il a été déjà maintes fois reproché de ne pas avoir l’expérience nécessaire pour développer correctement une monoplace de F1. Et il a été souvent dit que Robert Kubica a été nommé 3e pilote pour pallier à ce manque d’expérience.

"Des choses ont été décidées de manière contractuelle avec Robert. Mais, pour que ce soit très clair pour tout le monde, nous n’avons pas fait cela parce que nous avions besoin de meilleurs retours sur la voiture."

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