Wolff admet qu’il est plus simple de gérer une équipe victorieuse

Il chasse la complaisance... et le halo

Par Emmanuel Touzot

24 février 2018 - 11:51
Wolff admet qu'il est plus (...)

A la tête de Mercedes depuis 2013, Toto Wolff (à droite sur la photo) a mené son équipe au titre et lui a permis de garder ce niveau durant quatre saisons, raflant huit titres au passage. L’Autrichien admet que la tâche est désormais plus simple.

"C’est plus facile de gérer une équipe qui gagne plutôt qu’une équipe qui essaie de remonter dans le classement" analyse-t-il. "Il y a différents défis, il faut garder de la motivation et de l’énergie. La complaisance est un état d’esprit qu’il ne faut pas avoir dans notre métier".

"Il faut célébrer les victoires et prendre le temps de voir pourquoi ça a fonctionné et de s’en féliciter. Cependant, la peine liée à la défaite dure bien plus longtemps tandis que la joie est assez courte, le dimanche soir, mais une fois que le débriefing commence le lundi matin, plus personne n’y pense".

Et s’il avait été patron dans les années 70, aurait-il engagé son adjoint, Niki Lauda ?

"Totalement ! Il était incroyable durant ses années de réussite. C’était un pilote franc, droit, passionné et ambitieux. On sait toujours ce qu’il se passe dans sa tête, il n’a aucun filtre entre ce qu’il pense et ce qui sort de sa bouche, ce qui est très bien. J’aurais aimé l’avoir comme pilote."

Lui qui prône l’absence de complaisance n’en a aucune envers le halo, qu’il souhaiterait pouvoir le couper à la tronçonneuse, comme il l’expliquait au moment du lancement de la W09. Mais il admet sa défaite face à la FIA qui va implémenter le halo à long terme.

"Je pense que c’est malheureusement définitif. Il est évident que nous avons besoin de protéger la tête des pilotes après avoir vu des accidents horribles. Mais l’aspect esthétique est mauvais et nous devons tous voir cela ensemble afin de trouver une solution qui protège les pilotes de manière plus esthétique".

"On veut tous ce qui est le mieux pour la Formule 1. On va peut-être s’y habituer et ne plus en parler dans un moment, on verra ce qu’il va se passer mais comme je l’ai dit, le plus important est de protéger les pilotes" tient-il à préciser.

S’il voit le retrait de l’aileron de requin comme une bonne chose, il aurait préféré une mesure plus radicale : "Je préfère quand il n’y a rien du tout, mais certaines équipes l’aimaient car il stabilisait la voiture. Nous sommes faciles à vivre, cela nous importait peu, du moment que tout le monde avait le même règlement".

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