Williams avait les ingrédients, Symonds a trouvé la recette

C’est une question d’organisation et de management

Par D. Thys

14 septembre 2014 - 15:02
Williams avait les ingrédients, (...)

Lorsque Pat Symonds a pris la direction technique de Williams, il a trouvé une équipe formée par des personnes très talentueuses, mais qu’on ne faisait pas travailler ensemble. L’arrivée du moteur Mercedes, de Felipe Massa et de son ami Rob Smedley explique en partie le retour de Williams aux avant-postes, mais d’autres éléments expliqueraient ce regain de forme.

“Nous avions un tas de personnes très compétentes, mais elles ne travaillaient pas vraiment sur la performance de la voiture,” explique Pat Symonds, le directeur technique de l’équipe Williams. “Ils travaillaient dans des silos, ils étaient complètement isolés. Il y avait des problèmes, mais personne ne s’était vraiment penché sur les conséquences que ceux-ci avaient sur nos performances.”

“L’aérodynamique de la voiture de l’année passée était assez instable. Notre diffuseur soufflé ne fonctionnait pas très bien et cela nous a bien aidés lorsque ce dispositif a été interdit. Notre retour aux avant-postes est donc en partie fortuit, mais je pense que la chose la plus importante était de persuader nos employés qu’ils avaient les capacités de bien faire au lieu de leur mettre un fusil pointé sur la tempe. Il faut se demander si cela vaut la peine de faire quelque chose et si cela ne fonctionne pas, il faut savoir pourquoi afin d’apprendre. Cela a porté ses fruits. Nous n’avons pas engagé beaucoup de nouvelles personnes, ces personnes représentent un tout petit pourcentage.”

L’équipe Williams occupe actuellement la troisième place du championnat du monde des constructeurs, mais elle a raté quelques bonnes occasions de marquer de gros points en début de saison…

“Lors d’une réunion récente avec l’équipe, j’ai dit que je ne me souvenais plus de nombre de courses que j’avais gagnées, en revanche, je me souviens de celles que je n’ai pas gagnées et ces défaites m’ont toutes fait du mal. A la fin de la saison, nous serons tous contents, car nous serons bien placés dans le championnat des constructeurs, mais nous allons aussi regarder vers l’arrière et analyser toutes les opportunités perdues. Je pense que si Valtteri n’avait pas touché le mur en Australie, il aurait pu signer son premier très bon résultat là-bas et il aurait été important pour lui sur le plan psychologique. Je crois aussi que nous pouvions signer un très bon résultat au Canada (Massa avait été harponné par Perez dans le dernier tour alors qu’il jouait le podium). Nous avons marqué dix points au cours des cinq premières courses de la saison et l’équipe était contente, car elle avait marqué cinq points l’année précédente, mais moi je n’étais pas satisfait. Je ne suis d’ailleurs jamais satisfait,” poursuit Symonds.

“Nous avons le meilleur moteur, mais les progrès réalisés sur le châssis et l’aérodynamique sont impossibles à mesurer. Ce n’est pas une mauvaise voiture, nous avons bien progressé dans la gestion thermale et des pneumatiques, bien plus que ce que les gens peuvent imaginer. Toutefois, Red Bull a un meilleur châssis que le nôtre et je suis le premier à le reconnaître. Il nous reste donc encore beaucoup à faire, mais moins que l’année passée,” ajoute-t-il.

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