Williams : Nous devrions demander aux fans ce qu’ils souhaitent
Et sauvegarder les circuits de F1 emblématiques
Le paddock se demande comment améliorer le spectacle en Formule 1 et pense notamment au bruit ou à la puissance des moteurs. Mais Claire Williams se montre prudente, en suggérant que l’heure des Grands Prix pourrait avoir une influence sur les audiences.
« Je pense que l’heure de diffusion est importante. Les gens veulent passer du temps en famille le week-end, mais actuellement il faut faire une croix sur son dimanche si on souhaite regarder une course de Formule 1. Si les Grands Prix démarraient plus tard dans l’après-midi, les gens pourraient sortir et faire ce qui leur chante avant de rentrer chez eux regarder la course à 16 ou 17 heures. »
Avec des épreuves organisées au Moyen-Orient ou en Asie, Williams estime que la Formule 1 a eu raison de chercher à s’ouvrir à de nouveaux marchés. Mais elle précise qu’il ne faudrait pas pour autant que la discipline oublie son passé.
« Je crois qu’il est encore trop tôt pour dire que c’est inquiétant. La perte de l’Allemagne, une de nos courses principales, est une véritable surprise doublée d’une grande déception. Mais la F1 est un sport global et M. Ecclestone a fait un travail remarquable dans ce sens. Mais nous ne devons pas perdre notre cœur en Europe et il faut nous assurer de garder ces courses traditionnelles au calendrier. »
Graeme Lowdon, le directeur sportif de Manor, va dans le même sens.
« Il est impensable que la Formule 1 délaisse ses tracés emblématiques, pour deux raisons. Tout d’abord les fans, qui sont extrêmement nombreux dans tous les pays européens. Et ensuite, la culture F1 et son histoire en Europe. Il faut parvenir à équilibrer, mais ce ne serait plus le même championnat sans certains circuits légendaires. »
Devrait-il y avoir un Grand Prix par semaine pour accroître le spectacle ?
« La qualité en souffrirait. Le plus important dans cette histoire est de savoir ce que le public attend, et il n’est pas certain qu’il en veuille toujours plus. Ce serait surprenant. »
Le mot de la fin revient à Claire Williams.
« Je pense que nous devrions demander à nos fans ce qu’ils souhaitent. C’est quelque chose que nous n’avons jamais vraiment fait. En Formule 1, nous pouvons vivre dans notre bulle, mais il va falloir savoir pourquoi les gens ne nous suivent plus avant de commencer à y remédier. »