Whiting : Des voitures qui aient l’air dangereuses...

... sans pour autant qu’elles le soient au fond

Par Franck Drui

5 mai 2016 - 12:47
Whiting : Des voitures qui aient (...)

Lewis Hamilton a récemment loué les progrès opérés en matière de sécurité tout en ajoutant que le risque inhérent à la Formule 1 était l’une des clefs de son attrait. Et Charlie Whiting se range à l’avis du pilote Mercedes, même s’il estime possible d’améliorer encore et toujours la sécurité tout en gardant une image de discipline dangereuse.

« Je suis d’accord, affirme ainsi le directeur de course de la FIA, il y aura toujours des risques quand on pilote des voitures à cette vitesse. Il n’y a que quand elles sortent de piste qu’on réalise à quel point elles sont rapides et les dégâts encaissés. Notre travail est d’essayer de faire en sorte que les voitures aient l’air dangereuses sans l’être au fond. Il n’y a rien de mieux que voir un pilote s’extraire d’une voiture incroyablement endommagée comme a pu le faire Fernando Alonso en Australie. »

« Quand on avait assisté à l’accident de Robert Kubica au Canada il y a quelques années (2007), curieusement, on savait qu’il allait s’en sortir. Et nous voulons améliorer les chances que ça se passe ainsi tout en gardant le spectacle. »

Ces derniers temps, la FIA continue d’évaluer les deux solutions de protection de la tête des pilotes que sont le Halo et l’Aeroscreen, avec une date butoir fixée au 1er juillet. Et le choix se fera en partie sur le temps nécessaire à un pilote pour s’extraire de sa voiture.

« Ce sera un facteur assez important. Quand je me penche sur l’ouverture des deux dispositifs, je ne vois pas de différence. Nous avons fait le test avec Daniel Ricciardo jeudi dernier, parce que même s’il ne bouclait qu’un tour, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Nous voulions être rassurés de savoir qu’il pourrait éventuellement s’extraire de la voiture suffisamment vite, et il y est parvenu. À l’avenir, ça ne pourra que s’améliorer parce que les équipes développeront des systèmes pour faciliter la sortie du pilote et, si nous devions finalement allonger de quelques secondes le temps maximum permis pour sortir de la voiture, ce ne serait qu’un maigre prix à payer pour la protection supplémentaire offerte. »

Restent encore quelques détails à régler, comme le prix des deux systèmes.

«  Je sais que le coût ne devrait pas vraiment être un facteur mais, avec les dispositifs de sécurité, il faut être réaliste. Il doit y avoir un moyen sensé de régler le problème car à terme, ils se retrouveront inévitablement en GP2, GP3 et autres Formule 3. Un peu comme les casques actuels qui étaient au départ destinés uniquement aux pilotes de Formule 1 : il étaient très chers mais, petit à petit, le prix a baissé. Et c’est encore la même chose pour les câbles qui empêchent les roues de se détacher en cas d’accident. Si nous avons l’occasion de faire de la grande série, le prix serait plus raisonnable. »

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