Vettel ne pense pas que les ingénieurs font la loi en F1

Même s’il aimerait simplifier le pilotage

Par Alexandre C.

21 juillet 2018 - 08:22
Vettel ne pense pas que les ingénieurs

Il y a deux semaines à Silverstone, Kimi Räikkönen avait soudain demandé plus de puissance moteur, ce que son ingénieur lui avait refusé.

« Je n’ai pas le droit de penser par moi-même alors ! » avait répondu vertement le pilote Ferrari.

Cet échange a laissé apparaître le poids des ingénieurs dans le pilotage moderne. La F1 n’est-elle pas devenue un championnat d’ingénieurs, une lutte technologique ? Interrogé à ce sujet à Hockenheim, Sebastian Vettel a tenu à tempérer ce point de vue.

« Il était question plus de stratégie, non de puissance moteur avec Kimi. Dans cette situation c’est assez simple, vous avez votre propre ressenti sur votre voiture, sur les pneus, sur votre situation dans la course. Vous courez contre les autres autour de vous, mais vous ne pouvez pas voir ce qu’il se passe autour de vous – l’équipe bien sûr le peut sur le muret, elle a accès à tout, elle sait quand vous allez sortir des stands. »

« Donc c’était plus un malentendu sur le moment. Oui, je suis d’accord, les gens ont l’impression de l’extérieur que nous sommes contrôlés par les ingénieurs. Mais ce n’est pas juste de le dire. Les voitures sont très complexes, la technologie aussi et il faut plus de mécaniciens aujourd’hui pour faire rouler une F1 que par le passé. Vous avez besoin de beaucoup de gens. »

« Bien sûr c’est très impressionnant du point de vue technologique. Si vous êtes un geek de la F1, c’est formidable, mais tout le monde ne l’est pas. Et donc d’un point de vue extérieur, vous voulez surtout voir les voitures se battre entre elles, courir l’une contre l’autre, voir que les pilotes les emmènent à la limite. C’est ce qui importe. »

« Il y a toujours eu une interaction entre la technologie et la course pure par le passé. Le pilote est un élément clef dans le pilotage, même si avec la technologie derrière, c’est compliqué de bien faire fonctionner une F1 tout seul. Mais ce n’est pas de notre faute. »

Même si le pilote Ferrari adopte donc un point de vue tempéré et balancé, il se dit en faveur d’un changement d’esprit en 2021.

« J’adorerais simplifier les choses, pour que l’impression pour le public soit meilleure. Mais je peux comprendre pourquoi on a cette impression aujourd’hui. Est-ce que je pense que c’est justifié ? Non, parce que je sais que c’est moi qui conduis la voiture, et je sais que les pilotes autour de moi en font autant. »

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