Vettel : La course à l’armement décidera du titre

Barcelone donne traditionnellement le coup d’envoi des premières évolutions importantes sur les voitures et cette saison 2015 n’échappe pas à la règle. Deux équipes sont particulièrement surveillées, Mercedes et Ferrari.

C’est un duel qui devrait être intéressant à suivre lors des prochaines courses. Niki Lauda avait affirmé hier que l’écart était maintenant proche de zéro entre les deux équipes, Ferrari ayant atteint le niveau de Mercedes en termes de moteur.

"Mercedes conserve encore la meilleure voiture jusqu’à nouvel ordre," répond Sebastian Vettel. "Ferrari va essayer de reprendre l’avantage avec une série d’évolutions. La course à l’armement va décider du titre, comme toujours."

"Si vous n’améliorez pas votre voiture de la première à la dernière course, vous ne gagnez jamais le titre, même si vous démarrez la saison avec une voiture qui est clairement au-dessus du lot. Nous voulons rattraper Mercedes, c’est un objectif très ambitieux."

A Barcelone, Ferrari aura de très nombreuses nouvelles pièces : ailerons avant et arrière, fond plat, cartographie moteur, carrosserie revue. De quoi gagner 3 à 4 dixièmes par tour. Mais pas de nouveau moteur. Ce sera la même chose chez Mercedes.

"Notre moteur est aussi performant et fiable qu’il doit l’être. Nous n’aurons donc pas de nouveau moteur à Barcelone," confirme Toto Wolff.

Mercedes pourrait faire jusqu’à 6 Grands Prix avec un seul moteur (y compris Monaco) avant d’introduire ses évolutions au Canada. L’équipe allemande disposera toutefois à Barcelone d’une W06 sérieusement revue elle aussi sur le plan de l’aérodynamique.

Wolff admet que Mercedes doit progresser pour rester devant Ferrari.

"Nous considérons Ferrari comme un rival très sérieux. Nous allons donc apporter des évolutions sur toutes sortes de pièces aussi rapidement que possible."

Quant à la course à l’armement dont parle Vettel, Wolff tempère : "Nous ne devons pas trop dépenser, chez nous comme chez Ferrari. Il ne faut pas entrer dans une guerre des dépenses. Les équipes sont gérées comme des entreprises et le modèle économique doit rester viable."

"Et il faut se méfier de Red Bull, McLaren et Honda, qui ont aussi beaucoup de moyens mais ne sont pas encore au niveau. Les coûts ne doivent pas être hors de contrôle."

L’Autrichien compte sur un dernier atout : le retour de Rosberg.

"L’année dernière, certains l’avaient déjà écarté de la course au titre et il était revenu. Alors je me garderai bien de dire que la course au titre va être difficile pour lui maintenant."