Une stratégie à quatre moteurs par an pour Renault et ses clients ?

Des pénalités qui aideraient au développement

Par Emmanuel Touzot

7 mars 2018 - 12:01
Une stratégie à quatre moteurs par (...)

La règle selon laquelle les équipes n’ont plus le droit qu’à trois moteurs pour l’ensemble de la saison semble poser quelques problèmes, notamment à Renault. Plusieurs voix se sont opposées à cette règle durant l’hiver, sans succès.

Renault réfléchit, conjointement avec ses clients, à opter pour une pénalité volontaire dans le courant de la saison afin de disposer de quatre moteurs de manière certaine, afin de ne pas sacrifier en performance.

"La plus longue vie du moteur ralentit son développement" explique Cyril Abiteboul en se basant sur le fait qu’une nouvelle évolution du moteur oblige à utiliser l’un des trois alloués en cours de saison. "L’équilibre entre fiabilité et développement afin de trouver plus de puissance est très difficile à trouver".

Le directeur général de Red Bul, Helmut Marko, semble en tous cas prêt à se plier à une telle idée : "Si l’on planifie stratégiquement les pénalités, on ne perd pas grand chose. Nous sommes partis du fond de grille à Monza l’an dernier et nous avons terminé à la quatrième place".

Une idée qui convient également au directeur technique de l’équipe, Adrian Newey, qui y voit du positif : "Je dirais qu’il faut se baser sur quatre moteurs, car les bénéfices sont plus grands que les inconvénients".

Eric Boullier, directeur de McLaren et client de Renault, avoue réfléchir également à cette solution : "Nous ferons ce qui est le mieux pour nous. Tout d’abord, nous verrons où nous en sommes et ensuite, nous déciderons. Mais la question de savoir si nous utiliserons trois ou quatre moteurs se pose vraiment".

Une vision qui n’est pas partagée par le directeur du département moteur de Mercedes, Andy Cowell, qui refuse de jouer ce jeu : "Une pénalité signifie perde la course et cela peut coûter le titre".

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