Tsunami : Kobayashi n’est pas resté les bras croisés

Cette catastrophe l’a fortement ému

Par D. Thys

27 septembre 2011 - 19:18
Tsunami : Kobayashi n'est pas (...)

Le petit monde de la F1 va se déplacer au Japon, un pays durement touché par un tsunami qui a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes au début de cette année. Cette tragédie a bien sûr fortement ému le pilote japonais de l’équipe Sauber, Kamui Kobayashi.

Kamui, quelles sont vos impressions sur la situation actuelle au Japon ?

Kamui Kobayashi : Nous avons appris que le désastre du mois de mars allait en empirant de jour en jour et je dois dire que la façon dont le pays a réagi pour surmonter ça, est impressionnante. Cela s’explique par le fait que le Japon a reçu une aide massive venant de l’extérieur, mais aussi parce que le peuple japonais est très fort et très solidaire. Il y a bien sûr encore beaucoup à faire, mais ce qui a déjà été fait est remarquable.

Pensez-vous que c’est une bonne chose pour le pays et ses habitants que la F1 aille à Suzuka ?

Oui, sans aucun doute. Le Grand Prix est un événement important au Japon. C’est donc quelque chose de positif pour les gens et le pays, mais aussi pour la prise de conscience internationale que permettra l’organisation de cette course. Les Japonais aiment beaucoup cette course et cela les rendra donc heureux. Nous allons donc rouler là-bas comme nous l’avons fait les années précédentes, et ce, malgré que le pays ait subi cette terrible tragédie.

Pourriez-vous nous dire ce que vous avez ressenti lorsque vous avez appris cette catastrophe le 11 mars dernier ?

Je testais notre nouvelle voiture à Barcelone ce jour-là. C’était la dernière journée de cette séance et des essais privés hivernaux et c’était à mon tour de rouler. Le matin la situation ne semblait pas vraiment mauvaise, mais les nouvelles se sont assombries au fur et à mesure que nous avancions dans la journée. Il était difficile de croire tout ce que nous entendions et il m’a donc été difficile de me concentrer sur mon travail, notamment la simulation de course que je devais effectuer. Je me souviens aussi que j’avais pensé à la catastrophe de Tchernobyl. Le fait que cela soit arrivé dans un petit pays comme le Japon me faisait réfléchir sur le fait que nous ne pourrions plus y retourner et ce n’était pas agréable de penser à ça. C’était très émouvant.

Combien de fois êtes-vous retourné au Japon depuis lors ?

Très souvent. Je me suis rendu immédiatement à Tokyo après cette séance d’essais à Barcelone.

Pouvez-vous nous dire ce que vous avez fait pour aider votre pays ?

Le plus important est que de nombreuses initiatives internationales ont été prises, par différentes organisations. Personnellement je voulais faire quelque chose pour que les gens puissent contribuer à cette aide en versant de petites sommes d’argent. C’est avec cette idée en tête que nous avons lancé l’application pour iPod et iPad "Vous êtes connectés" avec des photos et des messages de tous les pilotes de F1. Cette application coûte 0,79 euro et il y a eu plus de 10.000 téléchargements depuis 49 pays en deux mois. C’était une occasion pas chère pour les gens qui voulaient aider. Si nous avions demandé 10 euros, peut-être que les gens auraient été moins nombreux à vouloir payer. Finalement, je crois que c’est surtout le gouvernement du Japon qui a apporté l’aide la plus importante.

L’année dernière vous avez passé un accord inhabituel avec les organisateurs du Grand Prix du Japon...

Oui, mais c’était avant la catastrophe. J’avais promis aux organisateurs que j’allais inviter une famille pour chaque point que je marquerai au championnat avant la course de Suzuka. Nous avons reçu plus de 6000 lettres de gens qui voulaient assister à la course. J’ai donc choisi 27 familles au hasard, mais comme la demande avait été très forte, j’ai décidé d’inviter 10 familles supplémentaires et il y aura donc un total de 37 familles qui seront mes invités à Suzuka.

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