Trulli n’est pas surpris par son éviction
Il s’y attendait plus ou moins
Jarno Trulli a eu beau clamer pendant plusieurs mois qu’il avait un contrat en cours avec Caterham, les rumeurs qui annonçaient son éviction pour faire place à Petrov étaient finalement les bonnes. Aujourd’hui, l’Italien peut à nouveau s’exprimer librement et, loin de critiquer son ancienne équipe, admet qu’il s’attendait à cette issue.
"Personnellement je ne suis pas mécontent, j’étais préparé à un possible divorce avec Caterham, en ayant connaissance de la situation économique difficile qui poussait l’équipe à trouver un pilote soutenu financièrement," déclare l’Italien à l’agence ANSA. "Les petites équipes ont certains besoins et en cela les contrats sont clairs. J’espère au moins qu’avec la contribution de Petrov, toutes les personnes qui travaillent chez Caterham auront un futur plus serein."
Avec son départ, Trulli laisse la Formule 1 sans pilote italien sur la grille de départ. Selon lui, l’Italie ne fait pas assez pour soutenir ses pilotes. Il ne fait aucun de cas de l’initiative de Ferrari et de son Académie pour les jeunes.
"La F1 sans Italiens, c’est dommage. Je suis désolé mais ce problème n’est pas le mien : d’autres doivent endosser la responsabilité de cet appauvrissement, une situation qui n’a pas commencé hier. En Italie il n’y a pas de système qui aide les pilotes à émerger au plus haut niveau, c’est donc normal d’en arriver là. Il y a des talents mais sans l’aide de personne, ils n’ont pas d’espoirs. Je souhaite voir plus d’implication de la part de tout le monde mais notre pays traverse une crise et je ne vois pas comment un jeune pilote de chez nous pourrait être intéressant pour une équipe en ce moment."
Finalement Jarno a-t-il décidé de quoi son avenir sera fait ? Pour le moment, il ne tire pas une croix définitive sur la Formule 1 alors qu’il a 37 ans. "J’ai une production de vin et je possède un hôtel en Suisse, de quoi me tenir occupé mais je considère mon métier de pilote comme prioritaire encore et je compte poursuivre, que ce soit en Formule 1 ou ailleurs."