Toro Rosso à la recherche de certitudes à Barcelone

Enfin fixés sur le vrai niveau de la voiture ?

Par Alexandre C.

8 mai 2018 - 16:24

Toro Rosso recherche encore à rééditer sa performance de Bahreïn. A Barcelone – circuit où toutes les écuries disposent de beaucoup de données – l’écurie italienne aura peut-être moins d’incompréhensions à déplorer au terme du week-end.

« J’estime avoir fait des centaines de tours à Barcelone » témoigne d’ailleurs Pierre Gasly, « parce que c’est le circuit que nous utilisons le plus pour les essais, en Formule 3.5., en GP2. Et même avant que j’arrive en F1, le travail dans le simulateur était axé autour du circuit de Barcelone. Donc j’ai probablement parcouru l’équivalent de plusieurs tours du monde sur ce circuit ! »

« Autrement, ce circuit me rappelle quelques bons souvenirs, puisque c’est ici que j’ai remporté mon titre en Formule Renault 2.0. Et c’est ici que j’ai pour la première fois conduit une F1, avec Toro Rosso en 2015. Donc j’arrive avec des sentiments positifs. »

« Cette année, nos essais hivernaux se sont aussi bien passés, donc je suis impatient de démarrer et j’espère que nous serons de nouveau très rapides, pour être capables de marquer des points. »

« Le cliché habituel sur ce circuit, c’est que si la voiture fonctionne bien ici, elle fonctionnera partout ailleurs. Peut-être… Mais ce circuit a aussi des caractéristiques propres. Les qualifications sont décisives, puisque nous savons qu’il est compliqué de dépasser en course, à part en jouant sur les stratégies. Or les qualifications sont souvent difficiles en F1, puisque vous n’avez généralement que deux essais [en Q1]. Et si vous rencontrez le moindre problème, comme du trafic, alors, il ne vous reste plus qu’un tour, et c’est un moment excitant. J’aime cela. »

« Puisque Barcelone n’est pas loin de la France, j’aurai des amis et de la famille en tribunes, ce qui sera sympathique. Ce n’est pas une distraction pour moi car rien ne me fait perdre ma concentration, et il est toujours agréable de se détendre dans un dîner entre amis. C’est l’une des choses sympathiques qui accompagnent le retour en Europe. »

Après avoir débloqué son compteur points à Bakou, Brendon Hartley arrive en Espagne avec un regain de confiance. Mais sera-ce suffisant pour rentrer dans le top 10 – à la régulière cette fois-ci ?

« Barcelone est probablement le circuit que tout pilote connaît le mieux. Et il est aussi très difficile de prendre l’avantage sur votre coéquipier ou sur les autres pilotes. Mais cela fait partie du défi ici. »

« Ce n’est pas seulement grâce aux essais hivernaux ici que nous connaissons bien Barcelone : nous y roulons aussi dans le simulateur avec les différentes équipes. Je sais que ce circuit est beaucoup utilisé dans le simulateur. »

« C’est une piste agréable et qui offre un peu de tout. Elle est aussi rude physiquement, en particulier dans les longs virages à droite, qui exercent une forte pression sur les muscles du cou. »

« Les qualifications sont très importantes ici, parce que dépasser n’est pas si facile. Jusqu’à présent cette année, j’ai été relativement heureux de mes performances en qualifications, en particulier par rapport à l’an dernier, où je n’avais pas bien compris comment tirer le maximum des pneus. Désormais, je sens que je comprends mieux la voiture et les pneus – de plus en plus – et cela me donne beaucoup plus de confiance en qualifications. »

« C’est l’une des parties les plus amusantes du week-end parce que vous êtes très peu chargés en essence, c’est là que les voitures prennent vraiment vie. Elles sont littéralement les plus rapides sur terre et les qualifications le démontrent vraiment. Ce n’est pas si souvent que vous finissez un tour avec un sourire sur votre visage, grâce à la quantité d’adhérence que nous avons et aux chronos que nous signons. »

« La gestion des pneus sera très importante ici, puisque, même sur un tour de qualifications, il faut garder les pneus arrière en vie pour le dernier secteur, où vous avez besoin de traction. Vous pouvez facilement détruire les pneus arrière dans le premier secteur, avec tous les virages à haute vitesse. Mais c’est l’un des défis en qualifications : tirer le maximum des pneus. »