Taffin : Nous poursuivons notre feuille de route pour le moteur Renault

"Nous savions que le début d’année serait difficile"

Par Franck Drui

21 mai 2017 - 12:51
Taffin : Nous poursuivons notre (...)

Après une belle arrivée dans les points en Espagne, la R.S.17 défiera le Circuit de Monaco, le plus célèbre du calendrier F1. Rémi Taffin, Directeur Technique Moteur de Renault F1, s’exprime sur cette piste urbaine tortueuse et sinueuse en évoquant les défis apportés par les bosses et les nids-de-poule.

Retour, tout d’abord, sur le début de saison du côté du moteur.

Comment résumeriez-vous la saison jusqu’ici ?

Nous savions que le début d’année serait difficile. Les essais l’ont démontré, mais nous avons terminé les cinq premiers rendez-vous sans rencontrer de soucis en course. En Espagne, nous avons pu en extraire plus du groupe propulseur en mode qualifications. Nous ne sommes plus soumis aux mêmes contraintes qu’avec les jetons de développement d’autrefois. Nous pouvons donc développer différemment par rapport aux trois dernières années. Nous poursuivons notre feuille de route pour améliorer les performances tout en répondant aux exigences de fiabilité.

Quand assisterons-nous à l’introduction de la nouvelle génération de MGU-K ?

Nous avions un MGU-K de nouvelle génération durant les tests hivernaux. Nous avons vu que le concept n’était pas prêt en conditions de course. Son avantage potentiel concerne davantage le poids que la performance. La nouvelle génération de MGU-K sera déployée avec notre planning du propulseur. Nous examinons chaque domaine pour progresser. Son gain potentiel de poids n’est ainsi qu’un facteur d’une équation beaucoup plus grande.

Quels défis sont proposés à Monaco ?

La constance est essentielle à Monaco. Le rôle du groupe propulseur est donc de délivrer au pilote une puissance constante sans trop de stratégies de récupération d’énergie à travers un tour très animé. Heureusement, Monaco est unique dans ses enchaînements et le fait que certains domaines ne sont pas aussi pertinents qu’ils le seraient sur un tracé plus classique. Le pilote est à pleine charge moins régulièrement et il peut récupérer de l’énergie assez facilement.

Historiquement, nous dirions que Monaco est éprouvant pour le moteur en raison des bosses et des régimes élevés. Nous avons néanmoins réglé tous les soucis liés au revêtement. De plus, la dernière génération de blocs tourne à des vitesses plus basses tout en ayant une courbe différente de couple. Ces aspects sont donc moins critiques qu’auparavant.

En fin de compte, la confiance joue un grand rôle à Monaco. Un pilote confiant peut faire une énorme différence. Nous faisons tout ce que nous pouvons faire sur le plan du groupe propulseur pour l’y aider.

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