Stroll : Survivre en F1, une question de mental à 90 %

Le Canadien ne baisse pas les bras

Par Alexandre C.

20 avril 2017 - 17:06
Stroll : Survivre en F1, une question de

Lance Stroll ne connaît pas pour le moment des débuts en F1 idéaux, loin de là. Le Canadien n’a encore jamais vu l’arrivée d’un Grand Prix, et se retrouve systématiquement battu par Felipe Massa en qualifications. Fort du soutien de son management, le pilote Williams, interrogé par le site officiel de la F1, dit ne pas baisser pour autant les bras. Et évoque une simple question de malchance.

« C’est frustrant, mais ça ne relève pas de moi. Ces trois courses ont été une accumulation de malchance : une rupture de freins en Australie, un incident de course en Chine, et dimanche dernier, à Bahreïn, j’ai été percuté par Carlos, qui est arrivé comme une torpille. Malheureusement, ce sont trois incidents… mais la roue va tourner ! »

Le pilote Williams semble aujourd’hui avoir pardonné à son homologue de Toro Rosso pour cet incident (rappelons que Sainz a été pénalisé de trois places pour le prochain Grand Prix).

« Eh bien, si j’avais été dans la position de Carlos, j’aurais été frustré contre moi-même. Mais en course, les gens font des erreurs, cela fait partie du jeu. Quand j’ai vu la vidéo du crash, je me suis dit ‘Eh bien, c’est juste l’une de ces erreurs !’ ».

Pour Lance Stroll, l’apprentissage le plus difficile en F1 est au niveau des pneumatiques. Le Canadien a été ravi de courir à Bahreïn, lors des essais privés, pour mieux les appréhender et tester les limites des Pirelli.

« Ce n’est pas tant la difficulté de la F1, mais la différence entre la F1 et tout ce que j’ai fait jusqu’à présent. Quand vous arrivez ici, les pneus semblent presque comme un livre fermé, et vous devez l’ouvrir, l’apprendre et le lire. Ensuite, bien sûr, vous devez apprendre les petites astuces du milieu – par exemple, comment bien faire fonctionner les pneus. »

« Puisque les températures à Sakhir sont vraiment extrêmes, vous pouvez aussi en voir leurs limites, c’est une expérience très intéressante. Comment ils surchauffent, comment ils se comportent, ça vous en dit beaucoup, en particulier pour moi qui n’ai beaucoup d’expérience avec les pneus de F1, puisque les pneus de F3 sont beaucoup plus permissifs, et les pneus de F1 ne pardonnent rien ! Et la voiture en elle-même... Il n’y a rien de comparable. Vous n’avez jamais rien conduit de tel. Donc il faut aussi trouver la bonne technique – comment gérer ces voitures. Ce sont de vraies bêtes ! »

Lance Stroll adopte pour le moment une attitude calme et ne veut pas céder face à la difficulté. Il dit justement avoir largement travaillé ses capacités psychologiques.

« Survivre en F1, je dirais que c’est à 90 % une question de mental. Quand vous n’êtes pas mentalement capable de surmonter ces choses, vous êtes dans le mauvais sport. Et est-ce que ce ne serait pas ridicule d’abandonner après seulement quelques courses en F1 ? ».

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos