Steiner : Haas va tout tenter pour progresser au classement

L’équipe jouera la sixième place à Abu Dhabi

Par Emmanuel Touzot

18 novembre 2017 - 18:07
Steiner : Haas va tout tenter pour (...)

Abu Dhabi est la finale de la saison et c’est aussi la dernière course de la seconde saison de Haas. Après avoir eu à développer deux voitures sous deux règlements techniques différents en deux saisons, comment jugez vous cette année par rapport à l’année dernière ?

"C’était très similaire. La première année, nous avons dû construire une voiture neuve ainsi que développer une équipe, mais nous avions un peu plus de temps. Cette année, nous avons de nouveau eu à construire une voiture neuve mais l’équipe était déjà prête, même s’il fallait encore l’optimiser. L’intensité était plus ou moins la même et quand je pense à la voiture de l’an prochain, je me dis que ce sera pareil. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de changement du moment où vous roulez en Formule 1. Tout est toujours à la limite, jusqu’au dernier moment, et tout est au plus haut niveau".

Quelles sont les choses que vous avez apprises l’an dernier, qui ont été appliquées cette saison, que ce soit sur la construction de la voiture, sur le personnel ou sur le côté opérationnel ?

"Il faut être meilleur dans les détails. Il n’y a pas une chose en particulier que nous avons fait différemment mais nous avons tout optimisé".

Quelle que soit l’issue du Grand Prix d’Abu Dhabi, Haas aura au moins marqué 18 points de plus que l’année dernière. Est-ce que cela représente le mieux votre progression, ou y a-t-il d’autres éléments sont moins visibles qui en attestent ?

"Je dirais que les points marqués parlent mais ne disent pas tout. Même si c’est la même équipe, il y a différents niveaux de performance. Je ne dirais pas que nous avons fait mieux si nous avions marqué moins de points, mais je pense que vu de l’extérieur, nous avons fait mieux sur tous les plans. Nous voulions une meilleure position, mais pour le moment c’est la même, donc nous essaierons de faire mieux à Abu Dhabi car j’espérais finir une place devant".

Avant 2017, certains avaient dit que votre deuxième saison serait plus difficile que la première. Était-ce vrai ou les défis étaient-ils juste différents ?

"Les défis ne sont pas les mêmes d’une année sur l’autre. Nous devons nous adapter. Si vous n’êtes pas capable de vous adapter aux défis, il ne faut pas aller en Formule 1. La deuxième année est toujours un peu plus difficile mais nous le savions dès le début. Je pense que nous avons travaillé correctement la première année afin de ne pas nous effondrer lors de la saison suivante".

Quels ont été les défis de l’équipe cette saison ?

"Le défi était d’optimiser tous les domaines et de trouver les points faibles où nous pouvions gagner en performance en faisant un minimum de changements".

Quels étaient les forces de l’équipe ?

"Nous avons travaillé tous ensemble durant une saison, voire deux avec certaines personnes, et nous nous connaissons mieux, en sachant mieux ce que nous attendons les uns des autres. Nous connaissons les limites les uns des autres. Cela nous aide à beaucoup de choses, nous sommes parés en termes de personnel. Nous avons assez de gens sur qui nous appuyer dans l’équipe".

La manière dont Haas est établie est inattendue, au moins en Formule 1. Est-ce que le succès de l’équipe valide votre approche ?

"Cela montre que le modèle utilisé n’est pas mauvais. Il y a certainement mieux, il y a toujours mieux, mais notre modèle fonctionne".

Les championnats pilotes et constructeurs ont déjà été décidés mais la bataille en milieu de peloton est très intense. Haas est à la huitième place du championnat avec deux points de retard sur la septième place et six sur la sixième place. Pensez-vous pouvoir faire mieux ?

"Tout à fait, nous allons essayer. Sans les deux accidents du premier tour au Brésil, je pense que nous aurions eu une chance de marquer des points. Nous n’avons pas pu, donc c’est bien du conditionnel. Mais nous ferons notre maximum à Abu Dhabi".

Y a-t-il un moment particulier qui vous a marqué cette saison ?

"Je pense que rentrer les deux voitures dans les points au Japon, où beaucoup de monde nous avait déjà oublié. Finir huitième et neuvième n’était pas mauvais".

Quand la saison débute, Abu Dhabi semble très loin, et pourtant nous y sommes. La saison est passée vite ?

"La vie est passée vite, pas seulement la saison, cette année. C’est un calendrier intense, nous travaillons et voyageons beaucoup. Tout le monde fait énormément d’efforts, la saison passe vite, tout comme la vie autour".

L’intersaison arrive, a quel point serez-vous en repos, étant donné l’arrivée rapide des essais d’intersaison ?

"Cela arrive tellement vite. Quand je regarde mon calendrier, je vois que j’ai une seule saison de repos avant Noël. Le reste implique des voyages et de la préparation à l’année prochaine. La saison est presque finie mais 2018 a commencé il y a trois mois. Nous n’arrêtons jamais. J’espère que les membres de l’équipe, qui travaillent plus dur que moi, pourrons avoir plusieurs semaines de repos afin d’être en forme l’an prochain".

Les voitures de l’an prochain seront-elles différentes avec le halo ? Quels seront ses effets sur le dessin et le poids de la voiture ?

"L’addition du halo sera une nouveauté mais tout le reste sera similaire. Le règlement change peu, ce sera minime esthétiquement hormis le halo et l’aileron de requin. Ce sera différent mais nous nous y habituerons vite. Le poids du halo sera le même pour tout le monde. C’est une chose de plus à développer aérodynamiquement et nous essaierons de faire au mieux, sachant que le développement a déjà commencé. C’est un nouvel élément introduit et on essaiera de le rendre le plus efficace possible".

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