Seul le talent a permis à Ocon de gravir les échelons vers la Formule 1

Le parcours du Français

Par Franck Drui

3 septembre 2016 - 11:14
Seul le talent a permis à Ocon de (...)

Depuis la semaine dernière et le Grand Prix de Belgique, le plus grand rêve d´Esteban Ocon s´est réalisé : il appartient maintenant au cercle très fermé des pilotes titulaires en Formule 1.

Le Français a commencé à effectuer des tests F1 en 2014, de manière assez inhabituelle : alors que la plupart du temps, les jeunes pilotes testent toujours pour la même équipe, Ocon a quant à lui officié dans pas moins de 5 écuries, et pas n´importe lesquelles : Lotus, Renault, Force India, Ferrari et Mercedes.

Cependant, tout n´a pas été simple pour le jeune pilote. Il a ainsi dû faire preuve d´une motivation sans faille pour en arriver là où il en est. Contrairement à certains de ses adversaires sur la piste, il ne vient pas d´une famille liée aux sports moteurs, comme Carlos Sainz ou encore Max Verstappen. Quand on sait à quel point la catégorie reine peut être sélective, qu´est-ce qui a motivé Ocon à réussir ?

« Ce qui me motive ? Mes parents ont tout fait pour moi, afin que je réussisse. Comment puis-je ne pas être motivé avec ça ? » explique-t-il à Motorsport-Total.

« Mes parents ne sont pas des gens riches. Ils ont pourtant tout payé, du kart jusqu´à ce que je commence à courir en courses internationales. J´ai gagné tous les championnats nationaux et toutes les courses. »

Le pilote Manor revient sur ses jeunes années et sur les moyens très limités de sa famille.

« J´ai eu une enfance peu commune. Mes parents avaient vendu notre maison et ce n´était pas simple. Nous avons par la suite vécu dans un camping-car. Mon père était mécanicien, il devait tout faire lui-même et ma mère lui donnait un coup de main. »

Ocon révèle les raisons de sa passion pour la course automobile et comment tout a débuté pour lui.

« J´ai toujours regardé les Grands Prix de Formule 1 à la télévision, mais le véritable enthousiasme n´est venu que quand j´ai commencé à gagner des courses. Quand on commence à aimer ça, c’est comme une drogue. On ne peut plus s´arrêter. Mon premier kart, c´est mon père qui me l´a acheté. C´était un kart d´occasion. J´ai roulé avec pendant très longtemps et j´ai gagné beaucoup de courses avec lui. Je n´ai pas mis de pression à mon père pour l´avoir, parce que je savais que ce n´était pas simple d´acheter une chose pareille. Pour les tests, je n´avais jamais de pneus neufs, je roulais toujours avec des pneus usés. Pendant les essais, je n´étais jamais en tête de peloton mais, en course, je devenais soudainement très fort. »

Les performances du Français lui ont par la suite permis d´attirer l´attention ainsi de pouvoir continuer à évoluer.

« Mon père n´a pu payer que la première course internationale, après cela, c´était terminé pour moi. Mais à la fin du championnat de France, Eric Boullier et Gwen Lagrue sont venus nous voir et nous ont pris sous leurs ailes. Gravity a fait en sorte que je puisse continuer à disputer des courses. »

Ocon est très reconnaissant envers la société de management qui lui a donné sa chance.

« Sans Gravity je travaillerais probablement chez McDonald´s à l´heure qu´il est. Sans Gravity, je ne serais pas ici aujourd´hui. »

Le jeune homme continue à mener une vie simple et ne compte pas déménager de chez ses parents où il est domicilié car c´est un endroit « tranquille. » Mais depuis ses débuts en Formule 1, son quotidien a un peu changé.

« Mes voisins me regardent maintenant autrement. Quand je sors avec mes amis pour manger quelque part, des gens viennent m´aborder. C´est étrange. Je n´aime pas trop ça, parce que je suis un type plutôt calme. Mais bon, c´est dans l´ordre des choses. »

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