Russie 2017, Sotchi : Le point technique
Les défis du prochain circuit
Malgré son look urbain, Sotchi présente deux longues lignes droites et une courbe rapide. La vitesse de pointe y atteindra 300 km/h (320 km/h avec le DRS) pour une moyenne dépassant 200 km/h.
Environ 60 % du tour se négocie à plein régime, bien plus que la moyenne des circuits urbains dits classiques.
Le tour débute par une courte période à pleine charge. La ligne droite des stands se prolonge dans le deuxième virage pour une accélération continue de 15 secondes. Le tracé ne propose qu’une seule autre longue section à plein régime : la courbe à l’opposé du circuit reliant les virages 10 à 13. Cette portion de près de 950 mètres est parcourue en 13 secondes.
La consommation d’essence étant élevée, l’objectif sera de récupérer le plus d’énergie possible au freinage. Sur 18 virages, 9 requièrent de forts freinages permettant au MGU-K d’emmagasiner assez d’énergie pour compenser les gourmands besoins du moteur à combustion interne.
Le deuxième secteur est très saccadé avec ses virages à 90°. Le MGU-K jouit donc de nombreuses opportunités de récupération d’énergie. Les deux principales zones de freinage se situent aux virages 2 et 4. Les vitesses descendent à 120 km/h, à chaque fois après une décélération de deux secondes.
Grande courbe entourant le complexe olympique, le troisième virage se négocie à fond. L’accélération continue offre au MGU-H un flux constant de gaz d’échappement permettant de récupérer l’énergie de la chaleur dissipée.
Tracé
Avec ses murs et ses virages à 90°, le Sotchi Autodrome possède de nombreux éléments caractéristiques des tracés urbains. Sa longue ligne droite et sa surface extrêmement lisse le rendent néanmoins unique. Le troisième virage place les pneumatiques sous d’incroyables charges, mais le reste de la piste est relativement tendre avec les gommes. N’attendez pas beaucoup d’arrêts aux stands même si les rails peuvent être la raison des interventions de la voiture de sécurité.
T1 - La ligne droite des stands et l’entrée du virage 2 constituent la zone la plus rapide. Après 15 secondes d’accélération, les vitesses y dépassent 320 km/h, DRS ouvert.
T2 - Un gros freinage où les pilotes se bousculent au premier tour. Le grand dégagement permet de belles opportunités de dépassements.
T3 - Impitoyable pour les monoplaces sous-vireuses, cette longue courbe fera pression sur le pneu avant droit.
T8 - Une séquence rapide de freinages et de reprises marque cette section. Un bon freinage est requis entre les virages 4 et 10, puis entre les 13 et 18.
T10 - La sortie du virage 10 à l’entrée du virage 13 forme la deuxième période d’accélération continue du circuit. En 12 secondes, pas moins de 900 mètres seront avalés.
T13 - Après les deux courbes précédentes négociées à pleine charge, trouver la bonne trajectoire au freinage s’avère être tout un défi.
T14 - Les vitesses descendent à près de 80 km/h dans le plus lent virage.
T17 - L’étroite entrée vers la voie des stands piégera les intrépides.
Pneus
En Russie, Pirelli propose la même sélection qu’en début de saison lors du Grand Prix d’Australie. On retrouvera donc les gommes ultratendres pour la deuxième fois de l’année.
Tendres (jaune) - Standard Premium russe de la gamme Pirelli, la gomme tendre - comme la vodka Russian Standard - est connue pour sa grande popularité et son caractère neutre.
Supertendres (rouge) - Beloe Zoloto de la sélection, le supertendre est unique et aisément reconnaissable. Capable d’être très performant et relativement endurant, le caractère de la Beloe Zoloto trouve ses sources dans l’infusion d’extraits de racines de ginseng.
Ultratendres (violet) - Beluga des pneumatiques, ce pneu extrêmement tendre fait écho aux caractéristiques de la vodka éponyme qui « s’accroche à votre gorge comme de l’huile ». L’ultratendre adhère avec ténacité à la piste, mais il peut vite en avoir plein la gomme.