Interview : Grosjean parle de sa préparation à la saison 2017

Beaucoup d’entraînement et l’impatience des premiers essais

Par Emmanuel Touzot

20 février 2017 - 16:05
Interview : Grosjean parle de sa (...)

Vous avez participé à deux événements sportifs uniques et intéressants cet hiver, la manche du Trophée Andros à l’Alpe d’Huez et la course de ski, la Transjurassienne. Qu’avez-vous fait d’autre pendant l’intersaison ?

"Il s’agissait surtout de me préparer physiquement en salle de sport, sur un vélo ou en footing. Ces activités m’ont occupé tout l’hiver car les voitures vont être violentes. Le premier passage dans le simulateur me l’a confirmé et j’ai hâte de voir à quel point elles vont vite. J’ai aussi pris deux semaines de vacances en famille en République Dominicaine, nous avons pris du bon temps et j’ai rechargé mes batteries après un entraînement intensif. Depuis mon retour, j’ai fait mouler mon baquet, travaillé dans le simulateur et je me suis encore entraîné. Les derniers jours avant les essais seront dédiés à l’entraînement physique".

Avec les vitesses vertigineuses prévues par rapport aux anciennes voitures, avez-vous ajusté votre travail d’entraînement pour compenser le niveau de forces centrifuges imposé par les prochaines monoplaces ?

"Totalement, les voitures vont être plus lourdes donc nous pouvons nous permettre de prendre un peu de muscle. Nous allons subir plus de forces donc notre cou doit être plus fort. Tout notre corps doit s’adapter à ces vitesses et notre préparation en a été modifiée".

Quelles sont vos attentes pour les essais, surtout maintenant que vous travaillez avec l’équipe depuis un an ?

"Ce sera bien, quand je suis allé faire mouler mon baquet en Italie, j’ai vu la plupart des gars et l’ambiance était comme l’an dernier, très bonne. Tout le monde en profite et c’était comme si on ne s’était jamais quittés. Les essais sont toujours palpitants, nous avons une nouvelle voiture et personne ne verra la voiture en un seul morceau avant qu’elle ne prenne la piste. D’un point de vue de pilote, ça promet d’être violent et rapide. J’espère que tout se passera bien par exemple au niveau des pneus afin que nous puissions attaquer au maximum".

Il est prévu que vous rouliez pour des essais sur piste mouillée le 3 mars, avec un essai des pneus pluie le matin et des intermédiaires l’après-midi. A quel point est-ce important, du fait que les voitures et les pneus seront nouveaux en 2017 ?

"Ce sera très important. Quand Günther m’a dit que j’allais faire ces essais, il a dit que compte tenu de mes performances au Brésil l’an dernier (Grosjean était sorti dans le tour de formation, ndlr), il fallait que je fasse ces essais. Je lui ai dit que c’était très gentil de sa part ! Plus sérieusement, ce sera très important d’analyser le comportement des pneus pluie. Pirelli a beaucoup travaillé dessus, ils sont plus larges et seront plus sujets à l’aquaplaning. Nous devons nous préparer à toute éventualité au niveau de la cartographie et des réglages afin d’être prêts pour ces séances. Les essais hivernaux ne servent pas à trouver les réglages pour Barcelone, mais à engranger de l’expérience et des connaissances. Je ferai des essais sur le sec, puis sur le mouillé. Lors de la deuxième semaine, nous ferons des changements de réglages afin d’avoir un spectre large de possibilités en vue de Melbourne".

Vous êtes le pilote le plus expérimenté chez Haas et vous avez un nouvel équipier en la personne de Kevin Magnussen. L’avez-vous déjà rencontré avant de rejoindre Haas ? Les essais seront-ils utiles afin d’apprendre à le connaître ?

"Les essais seront la clé pour l’équipe, et c’est là que nous partagerons le plus d’informations. Lors des week-ends de course, on veut toujours battre son équipier. Il a la même voiture donc il est votre référence. Ceci dit, les données ont toujours été ouvertes dans les équipes où j’étais avant et ça fonctionnait très bien, surtout pour une nouvelle équipe et surtout avec une nouvelle voiture. C’est bien qu’il nous rejoigne, il apporte une belle expérience de McLaren et Renault, je ne le connais pas encore bien pour le moment mais je pense que ce ne sera plus le cas après ces essais et les premiers essais".

Le mélange de virages et la surface abrasive du circuit de Barcelone en font-ils une piste difficile ?

"C’est un circuit très exigeant car il y a des virages rapides, comme dans le premier secteur, et il y a ensuite des enchaînements lents comme le dernier secteur. C’est un bon juge pour la voiture, car on sait si l’on a un bon appui et une bonne vitesse, ainsi qu’une bonne adhérence dans les virages serrés".

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