Romain Grosjean est heureux de courir à domicile pour la première fois

Bien qu’il ait disputé son premier Grand Prix il y a neuf ans, Romain Grosjean n’a jamais couru à domicile et pour cause, le dernier Grand Prix remonte à une décennie. Il admet un sentiment unique avant la manche française.

"C’est très spécial" admet-il. "Je suis arrivé en Formule 1 en 2009, l’année suivant la fin du Grand Prix de France. Puis, pendant toutes ces années où je faisais de la Formule 1, je n’ai pas beaucoup entendu parler du Grand Prix de France et finalement toutes les rumeurs ont commencé à se répandre. L’année dernière, nous savions que nous allions avoir un Grand Prix de France et nous voilà ici."

"C’est incroyable de redécouvrir le Paul Ricard avec ces tribunes, et une ambiance géniale. Le sud de la France est probablement l’un des meilleurs endroits au monde. Le temps est très agréable, je pense que c’est un endroit magnifique pour faire une course et j’ai très, très, très hâte de prendre la piste."

La compétitivité de la Haas est bien présente depuis le début de saison et elle a régulièrement les moyens de se mêler à la lutte dans le peloton. Romain Grosjean espère pouvoir terminer en bonne position, notamment devant les autres pilotes français.

"Je pense que mes chances sont bonnes. La voiture a très bien fonctionné récemment - depuis le début de l’année pour être juste. Nous avons eu une évolution au Canada et j’ai eu un bon ressenti dans la voiture. Malheureusement, nous n’avons pas roulé en qualifications et ça a rendu notre course plus difficile."

"Mais je pense que nous faisons un pas dans la bonne direction. Pour nous tous [Esteban Ocon, Pierre Gasly, Fernando Alonso et lui], finir septièmec c’est comme gagner la course. C’est clairement notre objectif pour le week-end et si quelque chose se passe devant, nous saisirons l’occasion."

Le manque de spectacle est craint pour ce week-end au Castellet, sur un circuit qui ne semble pas propice aux dépassements. Mais selon Grosjean, il ne faut pas trop tirer de conclusions hâtives et voir si la dégradation des pneus peut permettre des stratégies variées.

"La première course de la saison a été très ennuyeuse mais les suivantes ont été fantastiques, il y a eu une grosse crise après l’Australie et en fait les courses qui ont suivi étaient très amusantes, alors on verra bien ici. Sur le papier, ce n’est clairement pas la piste la plus facile au monde pour dépasser, mais il y a de longues zones de DRS."

"Si la dégradation des pneus est élevée, il pourrait y avoir des crevaisons et si c’est le cas, les dépassements vont devenir possibles. Je pense que les courses à arrêt unique ont été un peu ennuyeuses pour tout le monde, alors j’espère que nous aurons un peu plus d’arrêts pour rendre la course un peu plus palpitante."

Günther Steiner confirme une très bonne nouvelle pour le Français avant sa course à domicile : le moteur qui a lâché à Montréal n’a pas été endommagé et pourra être utilisé au Castellet : "Le moteur de qualification de Montréal sera de nouveau dans la voiture demain. Pas de dégâts, ce qui est bien. C’est la dernière chose dont nous aurions eu besoin."

"Il est retourné chez Ferrari et ils l’ont inspecté, ils ont dit qu’il n’y avait pas de dommages internes. On a eu cette nouvelle vendredi dernier. Nous avons dû introduire un nouveau moteur au Canada, mais pour le moment, nous ne prévoyons pas de pénalité de grille pour le moteur ou l’un des composants."

Le directeur de Haas est heureux de voir Romain Grosjean dans un bon état d’esprit : "Sa compétitivité au Canada était bonne, alors il est de bonne humeur. Il a percuté une marmotte, que pouvait-il faire ? Cela ne sert à rien de s’énerver."

"La casse moteur n’était pas de son fait. Il a retrouvé confiance après ce qui s’est passé à Barcelone et à Bakou. Il était très satisfait de la voiture, il était très à l’aise avec elle, il ne manque que le résultat pour que tout aille bien. Il a hâte de repartir en piste demain."