Retour sur la saison 2008 : Fuji

Après deux résultats surprenants, puisque les deux derniers vainqueurs en date sont Sebastian Vettel et Fernando Alonso, le paddock de la Formule 1 se rend à Fuji pour la dernière fois, avant le retour de Suzuka en 2009 dans le cadre du Grand Prix du Japon.

La FIA décide de lancer une campagne à visée écologique et les rainures des pneumatiques sont repeintes en vert pour l’occasion afin de mettre à l’honneur la conduite écologique. Seule une rainure des pneus les plus tendres est peinte en blanc, pour les distinguer du composé le plus dur.

Lors des premiers essais, Lewis Hamilton et Felipe Massa reprennent leurs bonnes habitudes et signent les deux meilleurs temps de la séance, devant leurs équipiers respectifs. Ce sont les deux Renault qui suivent le quatuor de tête, Fernando Alonso devant Nelson Piquet.

La séance du vendredi après-midi est très serrée puisqu’il y a 17 pilotes dans la même seconde ! C’est Timo Glock qui domine le classement devant Alonso, Hamilton et Massa. La séance du samedi matin est disputée sur piste humide et Robert Kubica devance Glock, Piquet, Nick Heidfeld et Kazuki Nakajima. Difficile, donc, d’y voir plus clair après ces essais.

En forme depuis le début du week-end, c’est Timo Glock qui signe le meilleur temps lors de la Q1. Encore une fois, c’est très serré puisque le premier éliminé, Nick Heidfeld, est à neuf dixièmes du meilleur temps de son compatriote ! Hormis le pilote BMW, ce sont les deux Honda et les deux Force India qui calent en Q1.

Le classement met décidément en valeur une hiérarchie assez nette puisqu’en Q2, ce sont les deux Williams et les deux Red Bull qui sont éliminées, accompagnées par la Renault de Nelson Piquet Jr. C’est Massa qui signe le meilleur temps de cette partie de qualification et il devance le premier éliminé, encore une fois, de seulement neuf dixièmes de seconde.

Enfin, c’est Lewis Hamilton qui signe le meilleur temps de la Q3 et s’empare ainsi de la pole position. Il devance Kimi Räikkönen, Heikki Kovalainen et Alonso qui constituent les deux premières lignes de départ. Massa est qualifié cinquième devant Robert Kubica, les deux Toyota et les deux Toro Rosso qui ont encore atteint la Q3.

Le départ est agité puisque Räikkönen s’élance mieux que Hamilton et aborde le premier virage en tête. Pressé de corriger le tir, le pilote McLaren tente une attaque sur son rival dans le premier virage et rate son freinage. Sorti large, il oblige Räikkönen a dévier sa trajectoire et percuter Kovalainen. Si aucun des trois ne subit de dégât important, ils ont laissé la tête de la course à Robert Kubica et Fernando Alonso !

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Kubica s’échappe en tête. Derrière, Coulthard sort de la piste

Plus loin, alors que Hamilton tente de récupérer son bien, David Coulthard s’accroche avec Sébastien Bourdais puis Nelson Piquet Jr, ce qui envoie sa Red Bull s’écraser dans les rails. L’Ecossais va bien mais sa monoplace est détruite.

A la fin du premier tour, Kubica devance Alonso, Kovalainen, Trulli, Massa et Hamilton. Au deuxième tour, Massa se rate au freinage et laisse passer Hamilton suite à cette erreur. En revenant en piste, le Brésilien percute la McLaren et envoie le Britannique en tête à queue.

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Massa envoie Hamilton en tête à queue et sera pénalisé pour cela

Le Brésilien repart 7e tandis que le pilote McLaren est 18e. Au 6e tour, Timo Glock rejoint la courte liste des abandons suite à une fixation de siège cassée. L’Allemand peut avoir des regrets après un week-end très réussi.

Au 17e tour, les commissaires infligent un drive-through à Hamilton et à Massa. Le premier pour avoir forcé Räikkönen à sortir de la piste au premier virage, le second pour avoir percuté son rival au deuxième tour. Hamilton s’exécute immédiatement tandis que Massa s’arrête aux stands puis y repasse pour sa pénalité.

Kubica et Räikkönen s’arrêtent dans le même temps tandis que Kovalainen abandonne après une panne de sa McLaren. Lorsque Fernando Alonso s’arrête peu après, il ressort devant Kubica et prend la tête de l’épreuve une fois que tous les pilotes ont effectué leur arrêt.

Lors du relais suivant, Alonso roule nettement plus vite que ses concurrents et au 40e tour, son avance sur Kubica est de 12 secondes. Alonso est cette fois le premier à s’arrêter, trois tours avant Kubica qui s’arrête lui-même un tour avant Räikkönen.

Bourdais s’arrête un peu plus tard et quand il sort des stands, lui et Massa s’accrochent. Le Français sera pénalisé de 25 secondes après la course, mais les deux hommes perdent un temps précieux.

Pendant ce temps, Kubica et Räikkönen s’entre-déchirent pour la deuxième place. Le Finlandais attaque le Polonais au premier virage à trois reprises mais ce dernier se défend, au point de pousser le pilote Ferrari à l’erreur. Cette lutte permet à Nelson Piquet de se rapprocher du duo.

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Kubica et Räikkönen se livrent une superbe bataille

Felipe Massa s’arrête au 53e des 67 tours prévus pour son dernier ravitaillement et ressort 10e. Le Brésilien se lance alors dans un dernier sprint pour remonter dans le classement.

Au 60e tour, Piquet tente une attaque sur Räikkönen mais tire tout droit et repart quelques secondes derrière son rival. Dans le même temps, Massa dépasse Heidfeld puis fond sur Mark Webber, qu’il dépasse finalement à deux tours de l’arrivée.

Fernando Alonso, qui n’a pris aucun risque lors du dernier relais, franchit finalement la ligne d’arrivée en vainqueur pour la deuxième fois consécutive, après la victoire (pas encore controversée) de Singapour.

Kubica résiste jusqu’à l’arrivée à Räikkönen et les deux hommes complètent le podium dans cet ordre. Piquet Jr termine 4e, mais totalement décroché des deux hommes. Trulli, Vettel et Bourdais suivent mais le Français est donc pénalisé et laisse sa place à Massa qui marque deux points, et Webber. Hamilton termine 12e et n’inscrit aucun point.

Au championnat, Massa revient à 5 points de Hamilton tandis que Kubica continue à entretenir de faibles chances de titre mondial avec 12 points de retard sur le Britannique. Avec deux courses à disputer et 21 points de retard, Räikkönen est éliminé de la course au titre. Ferrari garde la main chez les constructeurs avec 7 points d’avance sur McLaren et 14 sur BMW.