Räikkönen se fiche des plans de Liberty pour 2021 : ‘Je doute que je serai encore là’

Kimi Räikkönen fidèle à lui-même

Par Alexandre C.

5 avril 2018 - 15:16
Räikkönen se fiche des plans de (...)

C’est demain à 9h (heure française) que Liberty Media révèlera ses plans pour révolutionner (?) la F1 à compter de la saison 2021, date de l’entrée en vigueur des prochains Accords Concorde.

Étant donné l’enjeu d’une telle négociation, il faut s’attendre à ce que les projets de Liberty Media soient âprement discutés au cours des mois à venir.

S’il y en a qui, en revanche, n’y prêtera guère attention, c’est Kimi Räikkönen, le pilote Ferrari. Fidèle à sa réputation, le pilote finlandais a plus ou moins haussé les épaules en conférence de presse ce jeudi quand on l’interrogeait sur ce sujet brûlant…

« Au bout du compte, ce n’est pas notre décision, c’est à eux de la prendre. C’est leur business, ils dressent des plans et prennent les décisions qui leur semblent bonnes. »

« Je ne sais pas ce que Liberty Media est en train de faire. J’en sais très peu à ce sujet et ça ne m’intéresse pas non plus. Nous verrons demain. »

« 2021, c’est dans de nombreuses années de toute façon et je doute que je serai toujours là, donc ça ne me préoccupe pas du tout. »

« Je n’ai pas le pouvoir d’influencer ces plans donc cela ne sert à rien de perdre du temps à y penser. Je ne comprends pas l’intérêt qui serait le mien de vous donner une liste des choses à faire, parce qu’au bout du compte, je n’ai aucun pouvoir. Nous n’écrivons pas les règles, donc pourquoi en discuter ? »

Fernando Alonso est lui aussi l’un des pilotes les plus âgés du plateau, mais l’Espagnol, contrairement au Finlandais, a fait part de ses doléances à Liberty Media.

« Je souhaiterais avoir des batailles plus rapprochées en piste, ce serait toujours bienvenu. Mais cette situation [des gros écarts entre les écuries] a toujours été la même en F1. Je me rappelle quand je regardais la TV il y a longtemps, c’était une course de la saison 1990 ou 1989, et à part les quatre premières voitures, tout le monde avait un tour de retard. Et dans nos souvenirs il s’agit de l’âge d’or de la F1. »

« Si vous regardez aujourd’hui d’autres séries ou une course d’IndyCar, l’excitation vient de ce caractère imprévisible du résultat, même durant les dix derniers tours. Et nous pouvons déjà connaître la grille de départ du Grand Prix de Bahreïn, dès ce jeudi, et c’est un peu triste. »

Liberty Media entend pour 2021 rapprocher les performances entre écuries et favoriser les dépassements en piste. Dès cette saison, la FIA a pris plusieurs mesures en ce sens, notamment en rajoutant une zone DRS (comme à Melbourne) ou en rallongeant une zone existante (comme à Bahreïn). Ces remèdes, trop artificiels, déplaisent à Kevin Magnussen.

« La situation était déjà bonne même sans extension de la zone DRS. C’est typique de la F1 : on tend à surréagir après une mauvaise course, à procéder à un grand changement et ensuite vous tombez dans l’excès inverse parce qu’une course devient ennuyeuse s’il est trop facile de dépasser. »

« Si vous avez trop de zones DRS, vous n’avez plus de compétition, vous n’avez que des dépassements et des changements de positions, ce qui n’est pas nécessairement ce que tout le monde veut voir. »

Sur ce sujet comme sur d’autres, le pilote Haas invite la FIA et Liberty Media à ne pas tenir compte de « l’égoïsme » des pilotes.

« Je pense que la F1 et Liberty Media devraient juste mener leurs propres recherches et ne pas trop écouter les pilotes parce qu’ils diront simplement ce qui leur profitera. Aucun pilote ne se soucie d’améliorer le spectacle, nous voulons gagner, nous voulons le meilleur mais pour nous-mêmes. »

« Moi, je prends le plus de plaisir quand je gagne. Je ne me soucie pas du spectacle si je peux gagner, c’est ainsi. »

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